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Le blog de Jean-Jacques THOMAS
22 mars 2006

L'obstination de Dominique de Villepin, A CASSEURS,CASSEURS ET DEMI


casseurs1Quel débouché aux manifestations anti-CPE ? Politiquement, la seule issue passe par le retrait d’une loi réclamé par une très large majorité de Français.

Quant aux conséquences d’un front du refus finalement conforté, à la portée de l’occupation des universités ou des lycées et aux enchaînements des affrontements médiatisés, ils sont à la fois lisibles et inquiétants.

Lisibles quant au mal-être et aux revendications sociales qui dépassent largement le strict cadre de l’Education Nationale. Inquiétants quant aux provocations réitérées de Dominique de Villepin et de plusieurs porte-parole du MEDEF.

Lorsque certains chefs d’entreprises – et non des moindres – expliquent que les étudiants sortant des grandes écoles seront, eux, recrutés en CDI et que les autres seront soumis au régime (sec) du CPE, les dégâts dans la jeunesse sont d’autant plus considérables qu’ils renvoient à une différenciation et à une ségrégation inadmissibles.

Lorsqu’en fin d’année, Nicolas Sarkozy stigmatise des jeunes des banlieues, bien des habitants de ces banlieues se sont sentis touchés.

Distinguer les élèves des grandes écoles des diplômés du secondaire revient à marginaliser un peu plus encore les exclus du système scolaire. En cela, le CPE ajoute de la discrimination à la précarisation généralisée.

Après avoir refusé la concertation et le dialogue, Dominique de Villepin a d’abord cherché le pourrissement. Aujourd’hui, il joue l’affrontement. Or la provocation appelle la provocation et la violence verbale attise d’autres  violences.

Même si la Sorbonne occupée renvoie aux images de 68, à l’époque la promotion sociale avait encore un sens et l’ascenseur social une réalité. Depuis, le  contexte s’est singulièrement dégradé et l’intransigeance du Premier Ministre conduit désormais à l’affrontement.

Alors que seule une réponse républicaine peut éviter une dégradation qui risque à nouveau d’embraser les quartiers, l’obstination de Dominique de Villepin conduit à une radicalisation des comportements.

Briser une vitrine reste intolérable. A un autre niveau, casser le code du travail, demeure inacceptable.

Un Gouvernement de Droite avait promulgué une loi anti-casseur. Aujourd’hui, une autre loi et un autre Gouvernement de Droite, produisent d’autres casseurs !

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  • Jean-Jacques THOMAS, Maire d'Hirson et Président de la Communauté de communes des "Trois Rivières", livre ses impressions et commentaires sur le quotidien de sa commune et de la vie citoyenne en général.
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