AMIENS: JEAN-JACQUES THOMAS SOUFFLE LES VINGT BOUGIES DE L'ASSECARM

Dans la Chapelle des Visitandines à Amiens, en présence d’un large public et de Claude Jean, Directeur régional des Affaires culturelles, Jean-Jacques Thomas a soufflé les vingt bougies de la structure culturelle qu’il préside depuis 1999.

Née en 1986 à l’initiative de l’Etat et en partenariat avec le Conseil Régional de Picardie, l’ASSECARM a sagement grandi dans le cocon de ses tutelles, diffusant ses actions en direction de la pratique amateur instrumentale et vocale.

En 1999, en Picardie comme dans toute la France, l’ASSECARM entrait dans sa vie adulte, après une redéfinition statutaire.

En concertation avec le Ministère de la culture et le Conseil régional de Picardie, l’ASSECARM s’est dotée en 2000 d’un projet culturel fondé sur la diversité des esthétiques musicales et chorégraphiques, le développement de l’emploi culturel et surtout de ce qui, à mes yeux, constitue une priorité, je veux parler de l’aménagement culturel du territoire.

Ce sont ces axes essentiels qui ont créé le socle d’une première charte d’objectifs signée par l’ASSECARM avec le Ministère de la Culture et le Conseil régional de Picardie. Nos relations partenariales avec l’Etat et le Conseil régional ont permis le développement d’une culture et des méthodes qui facilitent aujourd’hui la conduite et la reconnaissance de la politique culturelle de l’ASSECARM.

Agréée par le Ministère de la Jeunesse, l’ASSECARM fédère aujourd’hui un important réseau d’acteurs culturels en Picardie, qui relaie sur les territoires un volumineux programme d’actions.

Au plan national, l’ASSECARM demeure la seule structure à avoir élaboré mais également la seule à faire vivre 52 conventions de développement musical et chorégraphique signées en 2005 avec :

• 5 fédérations ;

• 16 Collectivités ;

• 3 départements de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme ;

• 19 institutions culturelles régionales;

• 9 partenaires européens.

Tous ces partenariats contractualisés, sans principe de hiérarchie, ont permis un extraordinaire développement de l’ASSECARM.

Agréée centre de formation professionnelle par le Ministère du travail, de l’Emploi et de la Formation, l’ASSECARM a permis en 2005 à environ 10 000 personnes de suivre des actions de formation en 2005.

Cette démarche innovante de partenariat couvre aujourd’hui l’ensemble du territoire régional dans une logique de partage d’une ambition culturelle, conjuguée avec le partage des moyens financiers.

Cette année, cette mutualisation de moyens artistiques, humains et financiers, place donc  l’ASSECARM en 2006 au 1^er rang national pour les recettes propres générées par ses activités.

Au-delà des chiffres, depuis décembre 1999, j’ai souhaité, pas uniquement défendre, mais valoriser la diversité culturelle auprès du plus large public possible, souvent éloigné d’une offre culturelle.

C'est ainsi que nous cultivons la diversité des identités.

L’enjeu de la diversité culturelle, demeure, en effet, l’enjeu primordial de l’indépendance d’expression : celle des artistes, celle des créateurs mais au-delà, celle de notre société.

Depuis ces dernières années, l’ASSECARM impulse une véritable création artistique par le biais de compositeurs en résidence. Ainsi, aujourd’hui, Johanes Johanson, Jérôme Naulais ou Pierre Thilloy assurent un lien fort entre la création et l’éducation artistique.

Cette relation avec la création demeure, en effet, fondamentale dans notre région dont les guerres successives ont détruit l’environnement quotidien des picards. C’est sans doute par la création qu’une communauté intègre le mieux son passé pour inventer un avenir commun.

Centre de ressources pour l’éducation artistique, signataire des chartes de chant choral avec les inspections académiques de la Somme et de l’Oise, opératrice d’un programme de concerts au sein des lycées et membre du Pôle National Ressources pour les musiques actuelles, l’ASSECARM a fait de l’égalité d’accès à la culture une priorité.

Comme vous, je suis, en effet, convaincu, que la formation artistique favorise l’émergence des artistes de demain. De la même manière, cet éveil touchera les futurs publics qui constitueront la base d’un public renouvelé, averti, curieux et sensible.

Ce travail sur l’identité favorise donc l’ouverture aux autres et c’est dans ce sens que nous nous intéressons à la diversité culturelle de nos partenaires européens. Ainsi, depuis 2000, l’ASSECARM s’est lancée dans l’élaboration d’un réseau musical avec la Suède, la Finlande, la Belgique, la Thüringe et dernièrement la Slovaquie.

Cette ouverture du champ de diffusion des artistes picards sur notre réseau européen demeure essentielle et je suis convaincu que le développement culturel n’est pas uniquement indispensable à la vie de l’esprit ou à la création de divertissements intelligents, il est aussi un moyen de créer des emplois.

C’est ce que nous tentons de promouvoir dans le cadre de l’ensemble de nos actions de formation dont la professionnalisation de l’encadrement de la pratique amateur représente un potentiel considérable d’emplois en Picardie.

Ainsi, dans un mois, l’ASSECARM ouvrira une cellule emploi et formation, destinée à dynamiser la formation professionnelle dans le spectacle vivant et à constituer une veille sur l’emploi culturel en Picardie.

Car l’enjeu de la pertinence de l’ASSECARM réside bien dans sa capacité à apprécier l’évolution de notre société et d’adapter ses missions pour être toujours au plus près du développement culturel.

Cette soirée musicale illustre cette démarche. Dans le cadre de l’année Mozart, nous avons, en effet, invité l’une des plus prestigieuses formations européennes, polonaise, et pour promouvoir nos jeunes talents régionaux, nous avons proposé d’inscrire au programme le plus beau des concerto pour piano et orchestre dont chacun des trois mouvements sera interprété par un jeune pianiste de la région.

Ainsi, vous entendrez Inan Ayteb , Antoine de Grolee ; Romain Lapoolvereyrie.

De plus, s’agissant de l’action engagée et à venir, je veux souligner l’engagement, la créativité, l’originalité, le travail et le talent de l’équipe animée par Frédéric Sannier.  Sans Frédéric, Nicolas, Fabien, Virginie, Gaetan, Isabelle, Gérard, Evelyne, Béatrice et Régis, l’ASSECARM ne serait pas ce qu’elle est.

Merci à tous et à chacun.

Y avait-il plus beau symbole pour l’ASSECARM de fêter son vingtième anniversaire avec cette équipe et avec ces jeunes pianistes ?

Mozart aimait à dire qu’il « mettait ensemble des notes qui s’aiment ».

Je vous propose donc ce soir de marcher dans ses pas.

Joyeux anniversaire et belle soirée !