13 juillet 2006
NOUVEAU SERVICE DU CENTRE HOSPITALIER BRISSET, L’UNITE DE JOUR ALZHEIMER EST OUVERTE.
Depuis le début du mois, la Maison de retraite Brisset propose aux personnes âgées touchées par la maladie d’Alzheimer un accueil de jour spécifique de quinze places.
Il s’agit là du service le plus important actuellement ouvert dans l’Aisne. Du lundi au vendredi, de 10h. à 17h., les patients disposent d’un atelier cuisine, d’une salle de relaxation, d’un atelier mémoire et d’équilibre, de séances de musicothérapie et de luminothérapie.
Financé par le Conseil général, l’Etat et l’assurance maladie, sans oublier l'apport du Lion's club, ce nouveau service s’est installé dans des locaux neufs, aux couleurs vives et sans rapport avec le milieu hospitalier.
Répondre aux nouveaux besoins tout en donnant au patient toute sa place : tel est l’objectif de cet accueil de jour destiné à atténuer un problème de société.
LES QUATRE « A »
En effet, l’espérance de vie augmente et avec elle le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
Ce lent processus de dégénérescence du système nerveux central se manifeste par des troubles de la mémoire, une déficitaire pensée abstraite et une mauvaise capacité de jugement. Elle est associée à plusieurs modifications de la personnalité et du comportement.
L’affection peut se résumer par les quatre « a » : amnésie (atteinte à la mémoire), aphasie (troubles du langage), apraxie (maladresse gestuelle) et agnosie (perte des sensations)
Avec le vieillissement de la population, la maladie d’Alzheimer constitue aujourd’hui une priorité de santé publique autant qu’un problème de société.
200 000 NOUVEAUX CAS CHAQUE ANNEE
600 000 personnes de plus de 75 ans sont atteintes et il est dénombré près de 200 000 nouveaux cas par an.
Les recherches en cours ont d’ailleurs mis en évidence la prédominance de cette maladie par rapport à d’autres afflictions typiques de l’âge sénile.
L’ensemble des études démontre, par ailleurs, que seuls 50% des patients atteints sont diagnostiqués en France et que seulement 30% sont traités.
Plus tôt le diagnostic est établi, plus le traitement peut être engagé et ainsi retarder l’évolution de la maladie.
LA MALADIE D’UNE PERSONNE, LA SOUFFRANCE D’UNE FAMILLE
Dans le cas d’Alzheimer, le problème n’est pas seulement lié à la perte des capacités du malade à se suffire à lui-même mais aussi aux répercussions qui affectent l’entourage. C’est sur eux que repose la lourde prise en charge humaine, affective et financière, indissociable de l’accompagnement du malade.
La maladie d’Alzheimer n’est pas seulement la maladie d’une personne, elle est aussi cause de souffrances pour toute la famille. Ainsi dépasse-t-elle largement le strict domaine médical pour intéresser l’ensemble des instances décisionnelles en matière de social.
87% des personnes de 75 ans vivent chez elles ou chez un membre de leur famille. La famille proche, c’est le ou la conjointe dans 72% des cas, ou bien les enfants qui consacrent en moyenne 6,5 heures de travail effectif auprès du malade, sans compter la surveillance qui est permanente.
La maladie retentit de façon importante sur l’entourage proche tant sur le plan psychique que sur le plan affectif.
PRIORITE AU MAINTIEN A DOMICILE
A ce fardeau s’ajoutent les charges financières dévolues majoritairement à la famille.
Grâce au Conseil général, l’APA, qui a remplacé la PSD, apporte une aide modulée en fonction du degré d’autonomie. Faciliter le maintien à domicile en soulageant les familles constitue donc l’une des priorités départementales.
Ainsi, alors que la Prestation Spécifique Dépendance (PSD) concernait environ 1500 personnes, l’Aide Personnalisée Autonomie (APA) bénéficie, aujourd’hui, à plus de 6 000 personnes à domicile et à 3 500 dans les maisons de retraite.
35 MILLIONS A LA CHARGE DU CONSEIL GENERAL
Le Conseil Général y consacre 35 millions d’euros. Quant à cette nouvelle politique, elle a déjà permis de créer plus d’un millier d’emploi d’aides à domicile, de soins infirmiers, de garde malades, d’auxiliaires de vie.
Les accueils de jour apparaissent donc comme des compléments indispensables. Ils constituent la réponse appropriée et nécessaire pour soulager les familles.
Ils évitent les hospitalisations d’urgence et préparent l’entrée en institution si celle-ci doit finir par s’imposer
Les accueils de jour sont en nombre insuffisant. L’ouverture de l’unité d’accueil de jour au Centre hospitalier Brisset répond non seulement à un besoin pour les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou touchés par des maladies apparentées.
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