28 octobre 2006
RECONSTRUCTION DES PONTS DE VADENCOURT ET DE MACQUIGNY, JEAN-JACQUES THOMAS INTERPELLE VOIES NAVIGABLES DE FRANCE.
En mars dernier, pour une durée indéterminée, « Voies Navigables de France » interdit, la navigation sur le canal de la Sambre. Cette décision ne fut pas sans conséquence pour le tourisme local. Pour sortir de cette voie sans issue et envisager des perspectives (plus) favorables, les élus de Sambre-Avesnois-Thiérache et les Sous-Préfets d’Avesnes-sur-Helpe et de Vervins ont rencontré mercredi matin, à Béthune, les représentants de VNF.
Etablissement public, « Voies navigables de France », gère le canal de la Sambre, lien naturel entre la Belgique, le Nord et l’Aisne. Or, au printemps, sans concertation préalable, VNF a interdit la navigation marchande et de plaisance sur cette voie d’eau pourtant fréquentée pendant la saison touristique par plus de 500 bateaux.
VNF avait alors motivé sa décision par le risque d’effondrement du pont-canal de Vadencourt, des travaux importants de sécurisation des berges et sur les anciens chemins de halage.
A l’initiative de Jean-Jacques Thomas, 1er Vice-Président du Conseil Général de l’Aisne, de Rémi Pauvros et de Bernard Baudoux, Vice-Présidents du Conseil Général du Nord, cette décision préjudiciable au développement économique et touristique de la Sambre-Avesnois et de la Thiérache a donc mobilisé l’ensemble des élus locaux concernés.
Une motion commune à tous les partenaires riverains du canal avait déjà été votée pour, notamment, demander à VNF d’engager les travaux d’urgence.
LES REPRÉSENTANTS DES DEUX DÉPARTEMENTS ET LES DEUX SOUS-PRÉFETS
Jean-Jacques Thomas vient de franchir une nouvelle étape dans la négociation avec « Voies Navigables de France » en provoquant au siège national de VNF à Béthune une réunion associant Patrick Lambert, Directeur Général adjoint de VNF, les Directions régionales Nord et Bassin de la Seine auquel est rattachée la Picardie, et les Services de l’Etat représentés par François Lobit, Sous-Préfet d’Avesnes-sur-Helpe, et Evelyne Guyon, Sous-Préfet de Vervins.
Ainsi, Rémi Pauvros, Bernard Baudoux et Jean-Jacques Thomas ont, tour à tour, rappelé aux gestionnaires de la voie d’eau leurs responsabilités et les investissements déjà réalisés par les collectivités locales avec la création d’une dizaine de haltes nautiques, la rénovation de maisons éclusières transformées en gîtes de qualité, les signalisations et les travaux de protection des berges.
Au total, avec l’aide de fonds européens, plus de dix millions d’euros ont été investis.
PLUS DE 500 BATEAUX DE PLAISANCE ET 12 MILLIONS DE TRAVAUX
De ce fait, depuis 2001, la fréquentation annuelle touristique progresse constamment avec plus de 500 bateaux et des projets d’aménagement comme à Landrecies et à Hautmont, une promotion élaborée avec les partenaires belges de Thuin et de Charleroi. Les retombées économiques existent. Elles ne demandent qu’à être amplifiées. A condition que la voie d’eau ne se transforme pas en cul-de-sac !
Ces arguments développés « d’une seule voix » par les élus du Nord et de l’Aisne ont été apparemment entendus mercredi matin à Béthune puisque pour la première fois depuis la fermeture du canal, un calendrier de réalisation des travaux d’urgence - estimé à cinq millions d’euros pour les ponts de Vadencourt et de Macquigny - a été annoncé par VNF.
Par ailleurs, un plan de financement prévisionnel pour la période 2007 – 2009 a été ébauché avec l’aide des deux Sous-Préfets pour tenter de financer les douze millions d’euros nécessaires à la remise en l’état du canal de la Sambre à l’Oise.
LA RESPONSABILITÉ DE VNF ET L’IMPLICATION DES COLLECTIVITÉS LOCALES
Dans ce cadre, Bernard Baudoux, Rémi Pauvros et Jean-Jacques Thomas ont souligné la responsabilité de VNF, tout en rappelant la forte implication des collectivités locales depuis dix ans.
Ils ont également souhaité mobiliser les fonds européens notamment au titre du futur objectif III de coopération territoriale. Un tour de table sera également organisé avec la Région Wallonne, les départements du Nord et de l’Aisne, les régions Nord Pas-de-Calais et Picardie.
Les élus départementaux ont cependant exigé de la Direction générale de VNF qu’elle dégage au minimum 40% des crédits nécessaires à la modernisation et la réouverture du canal.
« Pour sortir de l’impasse », cette solution semble retenir l’accord de « Voies Navigables de France » qui s’est engagée à réaliser les études préalables nécessaires au dépôt des dossiers de demande de subventions européennes. Comme l’a rappelé Jean-Jacques Thomas, ils doivent être déposés dès janvier 2007.
Même si la circulation fluviale est toujours rompue, le dialogue est donc repris et une prochaine réunion est, d’ores et déjà, programmée le 12 décembre prochain à la Communauté d’agglomération de Maubeuge.
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