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Le blog de Jean-Jacques THOMAS
11 novembre 2006

CIBLES VIVANTES.

rose_couleurs_1Ministre candidat ou candidat ministre, en matière de sécurité, Nicolas Sarkozy ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Cette fois, lors de la campagne présidentielle, il ne pourra rejeter la faute sur les Socialistes. Cet échec est le sien. L’augmentation de la délinquance lui est imputable. Et à personne d’autres ! Quatre ans après avoir supprimé la police de proximité -à demi-mot, il est vrai- la Droite fait son mea culpa. Le récent rapport de la Mission d’information sénatoriale et les déclarations contradictoires du Premier Ministre et du Ministre de l’Intérieur le prouvent : malgré les discours rassurants, la politique de Nicolas Sarkozy n’a rien réglé. Au contraire ! La police de proximité initiée par la Gauche était bien évidemment perfectible, mais la supprimer fut une grave erreur. Cet abandon conduit aujourd’hui à un durcissement de l’insécurité dans les banlieues, à une dégradation des rapports entre la police nationale et la population. Alors que depuis des mois, élus locaux, habitants des quartiers, agents des services publics dans les banlieues et policiers demandent le rétablissement d’une présence quotidienne de la police nationale, le temps n’est plus aux positionnements tactiques des différents membres du gouvernement, mais à l’action. L’organisation du travail de la police nationale ne saurait être l’otage des dissonances internes de l’UMP. Face à la montée des violences, la mise en place d’une sécurité de proximité renforcée, quel que soit le nom qu’on lui donne, s’impose. Il s’agit bien de rétablir l’Etat de droit par une présence quotidienne et durable dans les quartiers, avec des effectifs renforcés et expérimentés. Même les syndicats de police l’admettent : depuis quatre ans, les consignes qu’ils doivent appliquer les conduisent, de leur propre aveu, à n’être que des cibles vivantes. Plus que jamais, y compris pour combattre la délinquance la plus endurcie, le contact avec la population est indispensable. Mais cela encore, Nicolas Sarkozy ne l’a pas compris.
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  • Jean-Jacques THOMAS, Maire d'Hirson et Président de la Communauté de communes des "Trois Rivières", livre ses impressions et commentaires sur le quotidien de sa commune et de la vie citoyenne en général.
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