20 janvier 2007
BAS LES MASQUES !
Suffit-il de citer Gambetta, Jaurès, Clemenceau ou Blum pour faire oublier que l'on est viscéralement de Droite ?
Suffit-il encore d'en appeler aux héros de la République pour faire oublier ses prises de position et son action d'homme de Droite ?
Nicolas Sarkozy affirme qu'il a changé. Tant mieux ! Le seul fait de passer du statut de candidat de l'UMP à celui de candidat à la Présidence de la République ne peut cependant l'assurer.
L'affirmation qu'il ne serait plus le candidat de la Droite, mais de la France ; plus celui du pouvoir, mais du changement ne contribue en rien à nous rassurer.
Une entrée en campagne électorale ne saurait, en effet, gommer la réalité et, du reste, les mesures proposées lors de son investiture sont directement empruntées à la panoplie du parfait conservateur.
Le bouclier fiscal porté à 50% équivaut à la suppression pure et simple de l'impôt sur la fortune. La limitation du droit de grève se traduirait évidemment par celle du droit syndical. Le « toilettage » du Code du travail serait forcément suivi de l'application du contrat unique.
Les exemples ne manquent pas. Ils vont d'ailleurs tous dans le même sens.
Oui, Nicolas Sarkozy est de Droite et il doit l'assumer.
Soucieux d'apparaître comme le candidat du changement, il n'est finalement que celui de la continuité. D'ailleurs, ils étaient tous à ses côtés, ceux qui ont gouverné la France depuis 86, 93 et 2002 : d'Edouard Balladur à Dominique de Villepin, en passant par Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin.
Désireux d'incarner la rupture, Nicolas Sarkozy aimerait tant ne pas être engagé par toutes les politiques imaginées et appliquées. Y compris celles qu'il a lui-même initiées.
Pour les avoir tant revendiqués, ses habits de Vice-Premier Ministre sont bien les siens.
Nicolas Sarkozy n'est pas le candidat du changement. Il est simplement le candidat sortant !
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