LA FILATURE DE MONDREPUIS CONSERVE LA FIBRE … TECHNIQUE.

Fleuron du groupe Noiret, la filature de Mondrepuis a réussi à éviter d'être emportée dans le naufrage d'une filière textile massivement délocalisée. Les unités de production se sont ainsi implantées dans le Maghreb avant d'émigrer dans les pays de l'Est. Aujourd'hui la majeure partie des commandes sont passées en Chine et en Inde. Rentabilité oblige. Toutefois, cette stratégie industrielle s'applique aux gros volumes. Moins aux produits spécialisés. Et c'est sur ce créneau que la nouvelle direction de l'usine de Mondrepuis entend s'imposer. Comme l'expliquèrent Gasmen Toska, PDG des "Tissus Noiret"; et (ici) Stéphane Ayala à Evelyne Guyon, Sous-Préfet de Vervins; Jean-Pierre Balligand et Jean-Jacques Thomas, non seulement l'entreprise thiérachienne dispose d'une réputation et d'un réel savoir-faire dans les fibres techniques mais la qualité de ses produits demeure une référence. De plus, face à une concurrence relativement faible puisque seules deux sociétés, l'une italienne et l'autre belge sont sur le même segment industriel, l'entreprise a su surmonter les difficultés et tenir ses marges financières. A Mondrepuis, tout part de la matière première. Ici, le produit animal comme la laine ou végétal comme le coton est remplacé par la fibre technique. En l'occurrence le kermel produit par la société du même nom implantée dans l'Est de la France et filiale de Rhône-Poulenc. C'est elle qui, entre autres, fabrique les tenues de pompiers ou de pilote de chasse. La résistance au feu est donc essentielle et le moindre défaut interdit. La filature de Mondrepuis s'est taillée dans ce domaine une bonne réputation. La trentaine de salariés maîtrise, en effet, la totalité de la chaîne jusqu'au fil, solide, mixte ou plus sophistiqué encore. Si l'automatisation est réelle sur les chaînes, la présence humaine sur le contrôle à chacune des phases de la fabrication demeure une constante. Patrick Bon, le Maire de Mondrepuis, acompagné de ses adjoints Régis Vilaire et Dominique Van Elslande, tout comme Jean-Pierre Balligand, Evelyne Guyon et Jean-Jacques Thomas ont suivi cette transformation et pu mesurer autant la passion que la volonté de la nouvelle direction de maintenir son activité en Thiérache. Seule, en effet, la technicité peut assurer l'indispensable valeur ajoutée, synonyme de pérennité.