MICHEL CANON JETTE LES BASES DE LA NOUVELLE ÉCONOMIE THIÉRACHIENNE.

« Si les responsables locaux et, au-delà, tous les Thiérachiens étaient capables d'exploiter leurs complémentarités plutôt de leurs différences, voire même leurs divergences, la Thiérache disposerait du plus formidable des atouts ». A la tribune de l'Assemblée générale du « Crédit agricole » où il était chargé de présenter les forces et les faiblesses de l'économie du pays des Trois-Rivières, Michel Canon a, de nouveau, prôné l'unité. Une constante chez le 1er Vice-Président de la Communauté de communes qui, sans masquer les statistiques négatives en matière de taux de chômage, de revenus par habitant, s'est d'abord attaché à porter un regard objectif sur l'évolution d'un monde agricole auquel il appartient. Si depuis quarante ans, la superficie n'a pas beaucoup évolué, le nombre d'exploitants a été diminué par 2,5. Sur les deux cents exploitations, le chiffre des actifs a, lui, était divisé par quatre. Malgré tout, l'évolution se poursuivra. L'activité laitière et la polyculture vont, de plus en plus, cohabiter avec des productions non alimentaires. Côté industrie, même si peu de sièges sociaux des groupes présents sont implantés en Thiérache, l'économie locale s'appuie sur un tissu de PME-PMI de moins de dix salariés et sur un interventionnisme original des collectivités locales : « Depuis trente ans, d'abord les communes et, aujourd'hui l'intercommunalité, sont devenues des partenaires incontournables du développement global, explique Michel Canon. De la mise à disposition de terrains à leur viabilisation, l'action des Trois-Rivières passe aujourd'hui par des ateliers-relais et même des services partagés. » La taxe professionnelle unique constitue selon le Maire de Logny-les-Aubenton une avancée capitale : « Les concurrences stériles ont ainsi disparu, poursuit-il, et l'efficacité est au rendez-vous ». Confiant Michel Canon ? En citant, Valéo Hirson, leader mondial dans sa branche, Tecnitol, Sygma Laser, MGC cartonnages ou ESE, souvent les process sont de haut de gamme. S'y ajoutent, selon lui, « une main d'œuvre jeune, disponibles et courageuse, des collectivités qui se donnent les moyens d'agir et une qualité de vie méconnue, mais pour autant réelle ». Quant aux axes prioritaires de développement, l'environnement constitue pour lui la base « de la nouvelle économie thiérachienne » associée à une qualité de services à imaginer à l'instar du Sémaphore. De même, la dimension transfrontalière peut enrichir un territoire qui devrait se tourner davantage vers ses jeunes partis étudier loin de leur base et qui pourraient retrouver sur place matière à s'implanter. » Thiérachien, non seulement Michel Canon le reconnaît, mais il revendique ce qu'il considère comme un atout : « Si tous les Thiérachiens voulaient … »