30 mars 2007
« JAZZ A HIRSON » : LOIN DES CHEMINS BATTUS, LA CARAVANE EST PASSÉE PAR L'EDEN.
Un jazz à entendre autant qu'à voir et même à boire ! Voilà bien longtemps que l'Eden n'avait pas marié de manière aussi originale les arts de la scène et ceux du cirque.
Le concert du vrai faux mariage était attendu. En fait, le spectacle a surpris mais pas déçu ! Lors Toma, le chanteur, marie sa cousine, c'est tout le village de Plètchti qui s'invite à la noce au même titre que le public d'Hirson. Et, tradition oblige, les hommes s'assoient d'un côté de la salle et les femmes de l'autre. Question d'hygiène, paraît-il. Le ton est donné et le son, comme la fièvre, ne va pas tarder, lui, à monter.
Sans aucun temps mort, entre une tournée générale de vodka, Mona, grande Mona Lisa travestie ; et Sacha, caricature du tzigane charmeur et déluré, chanteur, banjo, contrebasse, batterie et trompette emporte les pectateurs dans un tourbillon musical surréaliste.
La caravane passe et emporte tout sur son passage. De Cigancica, la daneuse de transe et de charme à El Rikiriko, le sorcier de Plètchi, sans oublier le photographe aveugle de la noce.
Lorsque Elsa, la trapéziste, contorsionniste, s'élève dans le ciel d'Eden, le public avoue ne plus savoir sur quelle planète l'a déposé ces musiques du monde.
La fête est totale, autant sur scène que dans la salle où le public se découvre à scander les prénoms des mariés et à sauter au rythme du cortége.
Jamais le Festival n'avait osé se lancer dans ce road movie musical mêlant les accents blues, rock et polka aux lamentations des tangos balkaniques.
Mercredi soir, porté par le sax frémissant de Zinzin Moretto, la caravane est passée par Hirson, marquant à coup sûr les esprits, loin en tout cas des canons classiques d'un jazz plus que jamais ouvert sur le monde.
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