17 mai 2007
CONSEIL NATIONAL DU PS : « LA DROITE VEUT TOUT. ELLE EST DANS UNE LOGIQUE D'ÉCRASEMENT ».
Unité, responsabilité, mais également lucidité, le Conseil national du Parti socialiste ne pouvait passer sous silence l'élection présidentielle, s'interroger sur les causes de la défaite et, forcément, sur lui-même. Ce sera fait.
D'ores et déjà, ce scrutin marque une rupture profonde avec ses prédécesseurs. Ne serait-ce qu'avec un taux de participation record, un vote utile qui s'est imposé à Droite comme à Gauche et le renforcement d'une bipolarisation annoncée.
Cependant, si une campagne s'achève, une autre commence et, avec près de dix-sept millions de suffrages, des perspectives existent. Avant l'introspection, l'heure est à la mobilisation.
Comme l'a rappelé François Hollande, « notre premier devoir est de faire en sorte de penser aux Français et de les protéger. Le scrutin du mois de juin demeure la dernière occasion de décider de leur avenir pour les cinq prochaines années. Ceux qui gagneront l'élection qui vient gouverneront le pays et ceux qui les gagneront absolument gouverneront absolument.
L'urgence aujourd'hui, dans cette campagne éclair, est de réduire le fatalisme, la résignation et l'abattement. C'est là le terreau de la Droite.
L'urgence est d'autant plus réelle qu'un nouveau cycle s'ouvre. Dans ce contexte, le rassemblement est aussi nécessaire qu'impérieux. Cela fut répété à la Mutualité, ce n'est ni une commodité, ni un arrangement, encore moins une combinaison ou une contorsion.
« C'est, rappela François Hollande, une exigence pour ceux qui ont voté pour nous et d'autres qui ne l'ont pas fait mais qui s'interrogent. Ils attendent que nous leur permettions d'agir, de se défendre. Face à la Droite, ils attendent une force, un contrepoids ».
Ces élections législatives ne constitueront pas le troisième tour de l'élection présidentielle. Au terme d'une confrontation républicaine et démocratique, Nicolas Sarkozy est le Président de la République. Il n'est plus la cause du scrutin. L'enjeu en est le contenu de la politique qui sera menée.
Les responsables socialistes ont donc réaffirmé la cohérence d'une plate-forme législative en différenciation avec la Droite : pouvoir d'achat, travail, logement, protection sociale, sécurité, institution, Europe.
La Droite veut tout. Elle est, martela le Premier Secrétaire, dans une logique d'écrasement, de mystification à travers ses pseudos ouvertures, d'intimidation sur les corps intermédiaires. Jamais le risque d'une concentration des pouvoirs à ce point a été réuni ».
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