15 juillet 2007
DEFILÉ DU 14 JUILLET : ALEXANDRE, JADE ET L'UNIVERSALITÉ.
Presque tous les pays célèbrent leur fête nationale, choisie généralement le jour d'un anniversaire jugé particulièrement décisif et solennel, et rien n'est plus révélateur que les choix opérés et leurs éventuelles variations dans le temps.
En France, le 14 juillet rappelle le passage de la monarchie à la République. Il symbolise l'union fraternelle de toutes les parties de la France et de tous les citoyens français dans la liberté, l'égalité et la Fraternité.
Cette incarnation de l'unité nationale, associa à Hirson aujourd'hui la solennité du défilé au sein duquel les sapeurs-pompiers prirent un place prépondérante à la convivialité des marcheurs belges de St-Eloi.
Présidée par le Sous-Préfet de l'Arrondissement de Vervins, cette cérémonie débuta en gare d'Hirson avec l'hommage traditionnellement rendu aux cheminots morts pour la France.
Après un défilé en ville, au monument de la Victoire et de la Paix, Evelyne Guyon Jean-Pierre Balligand et Jean-Jacques Thomas déposèrent leurs gerbes en compagnie d'Alexandre et de Jane, deux jeunes à qui le Maire d'Hirson rappela comment, au départ, l'histoire du 14 juillet se confond avec la prise de la Bastille.
« Le 14 juillet 1789, expliqua-t-il, marque la première manifestation du peuple français pour conquérir sa liberté et son émancipation civique.
Mais les révolutionnaires ne s'arrêtent pas là ; à travers la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, ils rendent la Révolution universelle ».
Citant Victor Hugo qui en 1878 déclara que « les grandes dates évoquent les grandes mémoires. A de certaines heures, les glorieux souvenirs sont de droit », le Maire d'Hirson souligna, tout comme Evelyne Guyon qu'il fallut attendre 1880 pour que les députés républicains adoptent une « date glorieuse ».
Pour lui, le 14 juillet répond toujours à une fierté collective qui repose sur les choix fondamentaux édictés en 1789 et il s'agit donc de continuer à valoriser l'héritage civique et moral de la révolution.
« Voilà pourquoi, conclut-il, cette commémoration ne sera jamais ni formelle, ni vide de sens.
Tant il est vrai que dans de trop nombreux états autoritaires, la revendication des Droits de l'Homme garde sa pleine et magnifique raison d'être ».
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