LES MAIRES DU CANTON DEMANDENT LE MAINTIEN DU CONSEIL DE PRUD'HOMMES D'HIRSON.

« La réforme de la carte judicaire est nécessaire. Elle doit cependant s'opérer dans le cadre d'un véritable dialogue avec l'ensemble des acteurs concernés ». Tel est le message que les Maires du Canton réunis à La Hérie ont souhaité adresser. Dans la motion adressée à la Garde des Sceaux, les élus ont également rappelé que l'accès au droit tout comme l'amélioration de la justice de proximité passe obligatoirement par un véritable service public judiciaire de proximité. « Ainsi le Pays des Trois-Rivières, expliquent-ils, a besoin à Hirson d'une Maison de la Justice et du Droit afin qu'un particulier obtienne des documents juridiques, saisisse la juridiction adéquate, suive le déroulement d'une procédure ou obtienne la copie d'une décision judiciaire. La révision qui s'impose doit favoriser une justice de proximité et donc s'inscrire dans une logique territoriale ». Pour Jean-Jacques Thomas, « la nouvelle carte judiciaire doit être une carte de services de la justice plutôt qu'une carte des palais de justice ». Pour tous, au niveau local, la juridiction prud'homale conserve justement une utilité territoriale. Elle correspond également à un besoin juridictionnel. Outre les déplacements qu'occasionnent sur Laon ou Saint-Quentin la suppression du Conseil de Prud'hommes d'Hirson, ce service présente pour les Maires du Canton un taux de conciliation parmi les plus élevés de France avec des jugements rendus en moyenne dans les 4 à 5 mois. Là encore, il s'agit d'un délai de traitement parmi les meilleurs au plan national. Par ailleurs, outre une dépense supplémentaire qu'entraîneraient pour l'Etat des déplacements des justiciables sur Laon ou Saint-Quentin, la Ville d'Hirson, avec le soutien de la Chancellerie, a investi en 2004 108 168,55 € dans l'acquisition et l'aménagement des locaux du Conseil de Prud'hommes. Sur ces bases, les Maires ont donc, unanimement, demandé le maintien du Conseil de Prud'hommes d'Hirson