25 novembre 2007
« DES ILLUSIONS, DÉSILLUSIONS » : DONNER LA PAROLE A CELLES QUI SE SONT TUES SI LONGTEMPS.
En France, une femme sur dix est victime de violence conjugale de la part de son conjoint. Une femme en décède tous les trois jours. Le constat est accablant. Autant sans doute que le silence qui entoure cette violence du quotidien.
« Pas uniquement dans les seuls milieux défavorisés a expliqué Jean-Jacques Thomas, à l'initiative du réseau d'accompagnement créé à Hirson ». Pour lui, les paroles et les témoignages recueillis par Raymond Prunier et mis en scène par Philippe Péroux ont plus que valeurs de symboles.
« Les mots, expliqua-t-il lors du point presse dépassent désormais leurs auteurs. Ils portent un espoir et constituent déjà une victoire face au silence, face aux tabous ».
Il est vrai que créer un spectacle sur les violences conjugales n'est pas chose aisée. Comment, en effet, aborder ce sujet délicat sans tomber dans la caricature, ni dans la stigmatisation ?
Monique Lerche, Christelle Lefèvre, Viviane Broquin, Rosemonde Bricout, Monique Sommé et Christine Scellier affrontent les projecteurs et au travers de la mise en forme fictive d'expériences réelles, elles s'en font l'écho distancie.
Ainsi que le rappelle l'auteur, « davantage encore qu'une dénonciation, cette pièce tente de donner la parole à celles qui pour leur malheur se sont tues si longtemps ».
« Des illusions, désillusions » : vendredi 30 novembre, à 20h30, jeudi 13 décembre, à 20h30, Eden d'Hirson ; jeudi 29 novembre, à 20h30 à Chimay et vendredi 7 décembre, à 20h30 à Fourmies.
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