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Le blog de Jean-Jacques THOMAS
9 décembre 2007

JEAN-JACQUES THOMAS DEVANT LA STÈLE D'AFN : « LES GENDARMES MOBILES SONT DES HIRSONNAIS A PART ENTIÈRE ».

5_DECEMBRE_gerbe_Mobiles La date du 5 décembre correspond au choix de l'Etat de rendre hommage aux combattants tués en Afrique du Nord. A Hirson, si les commémorations du cessez-le-feu et l'inhumation du soldat inconnu sont célébrées, la cérémonie organisée devant la stèle érigée par la Municipalité revêtait un caractère aussi particulier qu'émotionnel. En effet, aux côtés des appelés hirsonnais tombés en Algérie, les noms d'Etienne Mur, Georges Jandin et Roger Lagoutte viennent d'être gravés dans la pierre. Un hommage solennel fut ainsi rendu à ces gendarmes en présence d'un peloton de l'unité à laquelle ils appartenaient. 5_DECEMBRE_d_tacheme_10ABEB Le 7 février 1962, pour la 8e année consécutive, l'escadron hirsonnais de la Gendarmerie mobile part pour l'Algérie. L'indépendance est proche. La guerre civile fait rage. Le FLN et l'OAS multiplient les attentats. Soixante morts sont dénombrés chaque jour. Le17 avril, sur l'un des nombreux barrages d'Alger, Etienne Mur est abattu d'une balle de 11/43 tiré à bout portant. En s'écroulant, le gendarme appuie sur la détente de son pistolet-mitrailleur. Il tue son agresseur, mais une balle perdue touche mortellement un passant. 5_DECEMBRE_drapeau Quatre jours plus tard, lors des obsèques devant la chapelle de l'hôpital militaire Maillot, une jeep arrive à vive allure. A son bord, les corps de deux autres gendarmes hirsonnais, Georges Jandin et Roger Lagoutte, eux aussi abattus d'une balle dans la tête par un commando de l'OAS, partisan de l'Algérie française. En évoquant à Hirson, la blessure du gendarme Ledoux, Pierre Levin, retraité de l'arme, rappela qu'à cette annonce « l'escadron était k.o debout ». D'ajouter, « mon épouse, présente parmi les porte-drapeaux a accouché de notre fille trois jours après ces événements. Elle avait appris par la rumeur que l'escadron avait eu des pertes, mais sans savoir les noms ». En remerciant, Jean-Jacques Thomas et Bernard Richet « sans lesquels rien n'aurait pu être fait », Pierre Levin s'avoua « heureux d'honorer la mémoire de (ses) camarades ». 5_DECEMBRE_salut_drapeaux L'émotion ressentie par l'ensemble des participants dont plusieurs porte-drapeaux fut également partagée par le Maire d'Hirson pour qui « d'où qu'ils viennent, où qu'ils aillent, les gendarmes mobiles ne seront jamais des Hirsonnais à part, mais des Hirsonnais à part entière ». 5_DECEMBRE_gerbe_monument Après avoir fleuri la stèle en compagnie de deux gradés de l'escadron, en appelant au devoir d'Histoire, il évoqua encore « la douleur des épouses et des mères de ces soldats partis pour une guerre qui trop longtemps refusa de dire son nom ».
Commentaires
M
François MOREL à l'époque de 1960 à 1962,j''étais Gendarme à l'Escadron 2/2 d'Hirson où j'étais le photographe de l'unité et tenais le laboratoire photos.<br /> <br /> Les Gendarmes Jandin et Lagoutte tués par le commando Jésus de l'OAS en représaille de l'arrestation du général SALAN par des Gendarme. Ce jour là j'ai eu la vue sauve, car le Gendarme Ledoux ma remplacé. étant désigné pour faire un reportage photos des obsèques du gendarme MUR pour sa famille à l'hopital militaire Maillot à ALGER
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  • Jean-Jacques THOMAS, Maire d'Hirson et Président de la Communauté de communes des "Trois Rivières", livre ses impressions et commentaires sur le quotidien de sa commune et de la vie citoyenne en général.
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