10 décembre 2007
LE COMPTE N'EST PAS BON !
Bien sûr, les facs doivent être modernisées. Enseignants et étudiants ne cessent d'ailleurs de dénoncer la précarité ambiante. Nicolas Sarkozy l'a même reconnu et a donc promis de débloquer les fonds nécessaires.
Cependant, rattrapé par les déficits qu'il a lui-même créé et les quinze milliards de cadeaux fiscaux offerts aux Français les plus riches, le Gouvernement n'est plus en mesure de dégager les budgets indispensables à l'enseignement supérieur. Il se trouve donc condamné à brader 2,5% de ses parts d'EDF.
Parce qu'il n'a (déjà) plus d'autres solutions, le voilà donc contraint de vendre une partie du capital d'une entreprise nationale pour équilibrer ses ajustements budgétaires.
La décision n'est pas anodine. Elle laisse malgré tout à penser que le secteur énergétique n'est pas stratégique et que l'énergie n'a aucune incidence sur le pouvoir d'achat des Français.
Or, la flambée des prix n'a rien d'exceptionnelle. Au contraire, tous les spécialistes s'accordent à reconnaître que le phénomène est durable. Alors que le Gouvernement devrait sinon accroître, du moins maintenir ses parts et ainsi soulager le budget des ménages et soutenir la compétitivité des entreprises, il continue à se désengager.
Ce désengagement, les collectivités locales le subissent, du reste, au quotidien. Ainsi, dans l'Aisne, le Gouvernement doit aujourd'hui au Conseil général la bagatelle de vingt millions d'euros que le Département a versé aux allocataires du RMI. « Une avance » avait à l'époque assuré l'Etat. Sauf que depuis 2004, les remboursements se font attendre.
Qui plus est, la réforme de la taxe professionnelle avec le plafonnement de l'une des ressources du Conseil général, privera l'an prochain l'Aisne de trois nouveaux millions. Ajoutés à la réduction de la DGE de 1,3 million, au surcoût de 2,5 millions de l'Allocation personnalisée d'autonomie imposé par le Gouvernement et au million supplémentaire que coûtera à l'Assemblée départementale le transfert des personnels des collèges et des agents de la DDE, la note ne cesse de s'alourdir.
Pour les Français comme pour les collectivités, le compte n'y est décidément pas !
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