6 avril 2008
COULEURS ET RYTHMES POUR LE CARNAVAL AFRICAIN DES ENFANTS.
De la couleur, il y en eu. De la chaleur, sans doute plus dans les chorégraphies qu'au niveau de la météo. Cependant, lorsque Kirikou la sorcière entraîna ses élèves de la maternelle Jean Jaurès dans un ballet de circonstance, la place Victor Hugo se réchauffa.
La magie du carnaval opère toujours et depuis longtemps. Depuis deux mille ans, en effet, le carnaval rassemble les foules. Sous l'Antiquité, cinq jours durant, les rangs sociaux sont inversés. Les maîtres prennent la place des esclaves et les esclaves celles des maîtres.
Si à Hirson, les défilés se révélèrent très sages, au Moyen-Age, les tabous pendant la fête. On danse même dans l'église où la messe est chantée à l'envers. Les riches jouent au pauvre tandis les pauvres se déguisent en riches. A la Belle Epoque, les défilés s'organisent et les populations descendent dans la rue pour y admirer les chars décorés et les gens déguisés.
A Hirson, tous les deux ans, les élèves de maternelle se retrouvent place Victor Hugo pour un spectacle mis en scène par Philippe Péroux, Mathilde Ryelandt et Laurence Pérat. Après « le printemps chasse l'hiver » en 2004 et le thème des planètes en 2006, cette année, l'Afrique a inspiré quelque 457 garçons et filles et leurs enseignants.
Chaque école a d'abord choisi un thème. Celle de l'Enfant-Jésus a adressé une invitation au mariage sans oublier les costumes et les bâtons de pluie transformés en bâtons de … soleil.
Deux ou trois répétitions ont permis aux différents groupes de peaufiner leur passage après que les élèves de SEGPA du collège Cobast aient lu le conte de Rafara, « la petite africaine sympa ».
En attendant l'arrivée du printemps, l'école du Champ-Roland avait réuni des éléphants tandis que sagement rangés derrière les barrières, les parents ont bien évidemment applaudi costumes et chorégraphies et salué la fraîcheur de ce rendez-vous empreint de charme et de spontanéité.
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