BEETHOVEN, MAIS EGALEMENT IGOR TCHETUEV A L’EDEN

Pour Pascal Verrot, Directeur musical de l'Orchestre de Picardie, « on ne le quitte jamais. Il ne nous abandonne pas non plus ». En évoquant « notre immortel bien-aimé », le Chef d'orchestre parle évidemment de Beethoven. Le compositeur demeure, en effet, au cœur du répertoire de l'ensemble picard. Sous la baguette d'Edmon Colomer et dans le cadre de l'Intégrale des concertos pour piano, l'Ouverture de Corolian marque par son romantisme le début de la soirée avant que ne soit magnifiquement interprété le Concerto pour piano n°5, plus connu sous le nom de l'Empereur, alors que Beethoven l'avait composé en 1811 en s'exaltant de la résistance viennoise à l'invasion napoléonienne. L'œuvre permit surtout de saluer le jeune virtuose ukrainien Igor Tchetuev (ici aux côtés d'Edmon Colomer). Agé de vingt-huit ans, il signa avec énergie l'œuvre-phare de cette soirée prolongée par quatre pièces des « Masques et Bargamasques », de Gabriel Fauré. « La musique est partage », thème de la nouvelle saison de l'Orchestre de Picardie trouva également son illustration dans la réception organisée en Mairie en l'honneur d'une formation qui, bien plus qu'un simple ambassadeur, poursuit son action pédagogique en direction des jeunes publics. La présence au concert parmi le (nombreux) public d'élèves du Collège Cobast démontre, si besoin était, l'intérêt de cette ouverture.