LE COMBAT MENÉ EN FAVEUR D'INGRID BÉTANCOURT, CITOYENNE D'HONNEUR DE LA VILLE D'HIRSON.

L'événement a reçu un écho international. La libération d'Ingrid Bétancourt a, en effet, valeur de symbole. Les combattants de la liberté qui se sont mobilisés trouvent aujourd'hui la récompense de leurs efforts. Leur engagement n'était pas vain. Le 18 décembre 2002, le Conseil municipal recevait en effet lors d'une séance solennelle Juan Carlos Lecompte, le mari d'Ingrid Betancourt. A cette occasion, Jean-Jacques Thomas rappelait que le 23 février, la candidate à l'élection présidentielle était enlevée par les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC). « La campagne aujourd'hui engagée, poursuivit le Maire d'Hirson, vise à soutenir les actions entreprises pour la libération d'Ingrid Bétancourt et celle de toutes les personnes détenues en Colombie. Cette action dépasse les clivages politiques. Elle constitue une prise de position citoyenne. Elle marque clairement notre attachement aux Droits de l'Homme et à la démocratie ». Pour le mari de l'ex-otage, son passage à Hirson fut vécu « comme un geste de grande solidarité » et pour Jean-Jacques Thomas de réelle « émotion lorsque chaque élu, à l'appel de son nom, a déclaré vouloir qu'Ingrid Bétancourt devienne citoyenne d'honneur de la Ville d'Hirson ». Ce geste symbolique se voulait un moyen pacifique de peser en faveur d'une solution pacifique. « C'est, ajouta Jean-Jacques Thomas, un moyen de pression en faveur de la négociation entre le camp gouvernemental et les FARC pour arriver à un dénouement non-violent, pour parvenir à la libération d'Ingrid Bétancourt et de tous les kidnappés ». En 2005, le Conseil municipal d'Hirson réitère d'ailleurs « son engagement en faveur de la libération sans délai et sans condition d'Ingrid Bétancourt, des parlementaires, des élus locaux et de tous les otages détenus en Colombie, en Irak et de par le monde ». A cette occasion, lors d'un échange sur les ondes de « France Inter », Jean-Jacques Thomas et Juan Carlos Lecompte avaient échangé et évoqué leur rencontre à Hirson, du reste retracé dans le livre que son époux a consacré à celle qui aujourd'hui a recouvré la liberté et justement intitulé « Au nom d'Ingrid ». « A la Mairie, écrit Juan Carlos Lecompte, on m'a donné la parole. Jorge (Bocanégra) traduisait. J'ai remercié les élus municipaux de l'intérêt qu'ils nous portaient et leur ai garanti que leur geste avait une valeur d'assurance-vie au bénéfice d'Ingrid ».