10 juillet 2008
JEAN-FRANCOIS LANOISELÉE, HOMME DE PARADOXES, DE DÉFIS ET DE COEUR.
Jean-François Lanoiselée manie le paradoxe avec talent et souvent humour. Aujourd'hui, il convient d'y ajouter l'émotion. Son départ du collège Cobast où il est demeuré douze années durant fut, en effet, l'occasion d'un rassemblement marqué par l'émotion et une reconnaissance que Jean-Jacques Thomas, en lui remettant la médaille d'honneur de la ville, a élévé au rang de respect.
Dans l'Education Nationale depuis l'âge de quatorze ans, préparé par l'Ecole Normale pour être instituteur, l'élève n'a jamais oublié mai 68 et ses utopies, ni que nommé en classe de perfectionnement, il lui fut interdit pendant deux années d'aller en stage.
Autre paradoxe, nommé dans une classe dont « personne ne se préoccupe », il déclare « il n'y a que ces élèves là qui sont interessants ». Jean-François Lanoiselée va alors y consacrer sa vie. La profession devient alors passion.
Les échecs de ses élèves lui donnent la force et l'ouvre à une autre conception de l'enseignement que résume le philosophe Alain : « ce n'est pas celui qui franchit les murailles qu'il faut aider, c'est celui qui a peur d'enjamber la moindre broussaille ».
De la naissance des géants No Piot, No Piote et leurs enfants à la conduite de l'établissement en passant par le développement de la SEGPA, la création de l'Unité Pédagogique d'Intégration (UPI), Jean-François Lanoiselée restera homme de défi. Et le dernier en date, la direction de l'EREA, de Chamigny le passionne déjà.
Sans rien cependant oublier de la Thiérache qu'il aime et où nombre d'élèves et de parents lui doivent tant.
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