1 septembre 2008
PAS ENCORE ROBIN DES BOIS !
L'intérêt de l'insertion professionnelle n'est plus à démontrer. Celui du Revenu de Solidarité Active (RSA) non plus, du reste. La question n'est pas là. Celle de son financement, par contre, illustre aujourd'hui l'impasse d'un gouvernement désormais coincé entre une situation économique alarmante et des finances publiques exsangues. Face à des caisses vidées et à une croissance au point mort, Nicolas Sarkozy n'a plus d'autres choix que de faire marche arrière et contrairement à ses engagements, d'instaurer un nouvel impôt.
L'épisode du RSA illustre donc, un premier renoncement. Toutefois, en taxant les épargnants, il ne touche pas au grand capital, évitant soigneusement de revenir sur les 15 milliards d'euros d'allégement fiscaux généreusement accordés aux plus riches. Le Zorro libéral n'est pas encore devenu un Robin des bois socialiste !
Cependant, celui qui devait être le Président du pouvoir d'achat, celui qui rendrait à la fois confiance au pays et, au travers du « travailler plus pour gagner plus », de la richesse aux Français, est désormais contraint de se renier.
Il est vrai qu'au travers d'un sondage publié le 24 août, les Français viennent de lui adresser un message clair.
Plus de quatre cinquièmes des personnes interrogées (82 %) déclarent, en effet, ne pas faire confiance au gouvernement pour améliorer leur situation financière. Chez les employés, la défiance atteint même le pourcentage record de 90 % !
Toujours sur le même thème, le sondage de la rentrée traduit à la fois l'inquiétude des Français, mais également leur perception de l'échec gouvernemental. Ainsi, dans la lutte contre la pauvreté et l'exclusion", 72 % des questionnés estiment que l'exécutif n'est pas au rendez-vous. Même chose pour l'action ministérielle jugée inopérante à 62 %. Même la baisse des impôts, thème central de sa campagne présidentielle, recueille une appréciation négative pour 71 % des sondés.
Seuls 33 % des Français se déclarent optimistes quant à leur avenir, soit une baisse de 20 points par rapport à l'enquête similaire de décembre 2007.
Dans ces conditions, le choix du mode de financement du RSA se comprend mieux !
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B