24 septembre 2008
DEVANT LES NOUVEAUX ENSEIGNANTS, JEAN-JACQUES THOMAS PLAIDE EN FAVEUR DU RESPECT DES RYTHMES SCOLAIRES.
Avec les changements fondamentaux intervenus dans les écoles maternelles et élémentaires de France, la rentrée scolaire marque un tournant dont les conséquences se feront sentir dans les prochains mois. Pour Jean-Jacques Thomas, de la semaine de quatre jours aux nouveaux horaires quotidiens en passant par la mise en place de l'aide personnalisée en octobre et le service minimum, ces modifications génèrent déjà un maximum de contradictions.
A l'occasion de la réception donnée en l'honneur des nouveaux enseignants, le Maire d'Hirson craint que si « pour les parents, la semaine de quatre jours d'école se révèle être plutôt un confort de vie pour ceux qui aspirent à bénéficier d'un véritable week-end, pour une majorité d'enfants, il en ira autrement. De longues journées les attendent et il n'est pas sûr que les nouvelles réformes leur profitent alors que les rythmes scolaires, sujet sensible, sont passés sous silence ».
Selon lui, le risque est grand en effet d'aggraver la fatigue, la fatigabilité, la démotivation et le désamour pour l'école de la plupart des élèves en difficulté.
« Croit-on, s'interrogea-t-il, que l'accroissement de la pression scolaire au cours de la journée peut aider les élèves à dépasser leurs difficultés, leurs lacunes voire leurs souffrances, surtout lorsqu'ils vivent dans l'insécurité affective générée par un milieu familial en difficulté ? Le respect du programme serait-il plus important que l'intérêt et la réussite réelle des enfants, de tous les enfants ? ».
Face aux arrivants auxquels fut remis un cadeau et un « pass culturel » gratuit, Jean-Jacques Thomas souligna combien était essentiel, la réceptivité, la disponibilité, la motivation des élèves, l'acquisition des mécanismes qui permettent de réfléchir, de comprendre et d'apprendre, le développement du cerveau en alliance avec celui du corps, et non la quantité du temps passé en situation d'apprentissage ».
Il affirma également que si les écoliers sont mal classés au regard de leurs dernières évaluations, rien ne s'arrangera si l'on continue à supprimer des postes dans l'Education Nationale. D'ajouter en référence aux déclarations de Ministre de l'Education : « Les provocations n'arrangeront rien. Assimiler les enseignants de maternelle à des changeurs de couches et à des surveillants de sieste ne sert que la polémique. Elle répond surtout à une volonté aujourd'hui clairement affichée de supprimer l'école maternelle ou du moins de vouloir la transférer aux collectivités locales ».
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