27 octobre 2008
INCORRIGIBLES !
Décidément, ils sont incorrigibles. A Toulon, Nicolas Sarkozy l'avait annoncé à grand renfort de publicité. Il faut en finir avec la dérégulation sauvage. Toutefois, pas question de revenir sur le paquet fiscal de 15 milliards d'exonérations en tout genre accordées aux plus fortunés. Il ne faut quand même pas rêver.
Que le budget 2009, préparé avant la seconde crise américaine, n'ait pas été corrigé, cela peut surprendre. Que François Goulard, Député UMP, accuse le Gouvernement « d'être dans la fable », cela peut étonner, mais qu'au moment où le secteur du bâtiment s'apprête à vivre une fin d'année difficile, comment comprendre les coupes intervenues dans le budget du logement ou de la rénovation urbaine, deux secteurs porteurs de la relance économique ?
Tout aussi grave, le gel puis la diminution des crédits dus aux collectivités locales au titre de la taxe professionnelle et des droits de mutation apparaissent comme un non-sens. Quel intérêt d'asphyxier les communes, les communautés de communes, les départements et les régions qui, à eux seuls, génèrent 73 % de l'investissement public ? Si ce n'est pour mieux imposer le prochain redécoupage des circonscriptions et le charcutage des prochaines régionales ?
La vérité est là : malgré la crise, ils n'ont pas changé. Le monde change. Pas le Gouvernement.
Pour s'en convaincre, alors que chacun reconnaît - plus ou moins implicitement - le manque à gagner de 73 milliards dû aux niches fiscales que les Parlementaires s'attendaient à voir, au moins symboliquement, remises en cause ; au bénéfice de la nuit et de deux amendements « personnels », Frédéric Lefebvre, Député, Porte-parole de l'UMP et ami du Président, en a remis une couche !
De nouveaux avantages fiscaux - qui plus est rétroactifs - seront, en effet, octroyés « aux particuliers et aux entreprises investissant en Afrique » puis le même Député proposa de porter de 12 000 à 15 000 € le plafond de réduction d'impôt au bénéfice , cette fois, des ménages qui emploient du personnel à domicile.
Même pendant la crise, les cadeaux continuent. Incorrigibles !
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