MALADE, LE CAMPANILE NE POUVAIT ÊTRE SAUVÉ : IL TOMBERA DIMANCHE MATIN.

Dimanche, en fin de matinée, la partie supérieure du campanile de l'Église Ste-Thérèse marquera la déconstruction d'un monument « auquel, explique Jean-Jacques Thomas, en présence de François De Palmaert, Économe de l'Évêché de Soissons ; et Pascal Hun, responsable des travaux et coordinateur sécurité ; chacun était attaché, qu'il croit au ciel ou qu'il n'y croit pas. Voilà pourquoi, dés l'annonce du propriétaire, en l'occurrence l'Église, d'engager cette opération, nous avons diligenté une contre-expertise sur l'état du béton. Force est de constater que la sécurité publique était menacée, même si, tous le reconnaissent, la remise en service des cloches a accéléré le phénomène ». Ainsi, dimanche un micro-tir avec 154 charges d'un total de 9.3 Kg d'explosif amènera le haut de l'édifice à tomber, permettant ensuite grâce à une grue de 70 tonnes armée d'un bras de 30 mètres de « grignoter » le béton. D'ici la fin de l'année, comme l'a confirmé, François De Palmaert, le chantier devrait être achevé. La déconstruction a d'ailleurs déjà débuté. Quant à l'opération dominicale, même s'il ne s'agit pas d'une implosion, elle nécessite cependant le respect des règles strictes de sécurité. Ainsi, certains parkings seront interdits au stationnement dès la veille de l'opération. A 7h30, les rues inclues dans le périmètre de sécurité (ligne rouge) seront barrées et aucune circulation n'y sera autorisée à partir de 8h30. Aucune circulation piétonne n'est également autorisée à l'intérieur du périmètre de sécurité. Les habitants sont d'ailleurs invités à ne pas quitter leur habitation, de ne pas rester dans leur jardin et de fermer les volets s'il en existe, et sinon, par mesure de précaution, de ne pas se tenir près des fenêtres. L'annonce du tir s'effectuera par un signal sonore, de type avertisseur de brume. Trois coups longs signifient l'évacuation totale du chantier sur lequel seule la présence des artificiers est autorisée, soit 5 minutes avant le tir ; deux coups brefs annoncent l'imminence du tir, soit 1 à 2 minutes avant; enfin, un coup long désigne la fin du tir et donc la fin du dispositif de sécurité. L'ensemble de cette procédure est menée conjointement par les services de la Ville d'Hirson, les représentants du Diocèse, l'entreprise délégataire, l'artificier professionnel ainsi que la Gendarmerie et les Sapeurs-pompiers.