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Le blog de Jean-Jacques THOMAS
26 novembre 2008

ÉLECTION DE MARTINE AUBRY : LA FORCE NE REMPLACE JAMAIS LE DROIT.

PS_DEBAT_MOTIONS_MAU_16C5E6 C'était à Maubeuge, au cœur du Bassin de la Sambre et de la Fédération du Nord, Jean-Jacques Thomas était venu y débattre avec Martine Aubry. Le Maire de Lille défendait bien évidemment sa motion tandis que le Maire d'Hirson portait celle de Ségolène Royal. Les échanges furent courtois et débat d'un bon niveau. Mardi soir à la Mutualité, l'ambiance y était plus pesante, sans excès, ni triomphalisme. Comme si le Conseil national saisissait l'importance de l'enjeu. Certes, lorsque Daniel Vaillant, Président de la Commission de récolement ; en expliqua à la tribune la dimension politique, chacun avait compris que les 102 voix d'avance n'étaient en rien le fruit de l'arithmétique. « Le danger de cette nouvelle étape » également mis en exergue par François Hollande dans un discours testament rappelait si besoin était les effets « d'un bloc contre un autre ». Bien sûr, les 67 451 suffrages attribués à Martine Aubry sont supérieurs aux 67 349 de Ségolène Royal, mais le message de Robert Badinter, demandant aux deux protagonistes « de créer les conditions d'une garantie de la légitimité » lors d'un vote que rien n'entacherait mérite une attention particulière. Tout comme lorsque Vincent Peillon, dans un silence de circonstance, s'interroge de savoir si la confirmation du Conseil national « permettra le rassemblement » et de (re) faire du PS « une force d'opposition et de proposition ». D'ajouter : « face à la force, nous pouvons plier, mais ce serait commettre une erreur, (…) la force ne remplace jamais le droit ».
Commentaires
A
Comme quoi, Claudine, l'Histoire se répète... et ce depuis...52 ans!(ce n'est pas rassurant!).<br /> <br /> Tant que l'on préviligiera d'abord la personne à une alternative attractive, le "sur-place" continuera... et c'est bien dommage!!!<br /> <br /> Penser d'abord à l'intérêt collectif!!!<br /> Car pour convaincre, il faut emporter l'adhésion d'au moins 50% d'électeurs.<br /> Bien à vous.
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C
Voici un texte qui est terriblement d'actualité. Il date pourtant de 1946.<br /> C'est Léon Blum, l'ancien leader du Front Populaire, de retour du camp de concentration de Buchenwald qui s'exprime lors de son dernier congrès socialiste:<br /> <br /> « Vous invoquez la nécessité du renouveau.<br /> Mais plus que de tout le reste, vous avez peur de la nouveauté, vous avez la nostalgie de tout ce qui peut vous rapprocher de ce parti tel que vous l'avez autrefois connu et pratiqué.<br /> Vous avez peur de la nouveauté. Vous n'en voulez pas dans la confection des listes, dans le choix des candidats. Vous n'en voulez pas quand elle se présente comme un apport de forces fraîches que vous avez accueillies au lendemain de la Libération avec réticence, avec méfiance. Vous avez cette même nostalgie du passé, cette méfiance et presque ce dédain, vis-à-vis des femmes et des jeunes. Vous ne faites pas place aux femmes sur les listes électorales. Vous ne considérez les jeunes que comme des recrues. Vous avez peur de la nouveauté jusque dans les alliances politiques.<br /> Je vous remercie d'avoir écouté avec bienveillance ces vérités un peu amères et un peu sévères, mais, vous le voyez, si mal il y a, le mal est en vous ; le mal, c'est le manque d'ardeur, le manque de courage, le manque de foi. Le vote pour la motion Guy Mollet, savez-vous ce que c'est ? C'est une espèce d'alibi moral par lequel vous avez cherché à abuser votre mauvaise conscience. Je vous le dis sans amertume, non sans tristesse, comme quelqu'un qui, depuis des jours et des jours, cherche vainement les moyens de réparer le mal que vous avez fait. Peut-être comptiez-vous sur moi pour cela ?<br /> Quelques mots de Guy Mollet me laissaient croire tout à l'heure qu'il l'espérait, lui-même. J'ai pu le faire en d'autres occasions. Je me sens impuissant aujourd'hui parce que je ne sens devant moi' rien de défini, rien de saisissable, rien qu'un trouble moral qui ne se guérit que par un effort intellectuel de volonté et non par des paroles ou des formules de motions. Verrons-nous en retour, comme certains de vous l'espèrent, un choc, une commotion psychologique, un sursaut rendant à notre parti quelque chose de cette foi, de ce courage, de cet esprit d'abnégation qui lui manquent ?<br /> <br /> Ce serait la seule contrepartie, la seule consolation possibles, et je tâche de l'espérer avec eux. Ce que je sais, quant à moi, c'est que pour le socialisme aucune blessure ne peut être mortelle, qu'il sortira de cette crise comme de tant d'autres, et qu'une fois de plus il fera surgir des profondeurs de la nation les forces et les hommes nécessaires à sa victoire. »<br /> <br /> Pour remettre ce discours dans son contexte historique, voici le texte proposé par le site du centenaire du Parti Socialiste :<br /> « En 1946, l’autorité intellectuelle, le prestige moral de Léon Blum est considérable. Riom, puis la captivité lui ont donné un prestige supplémentaire. Huit jours après son retour, Léon Blum trouve les socialistes “ trop prudents, trop arrivés, trop bourgeois ”; il réclame “l’assainissement moral du pays ”. (...)<br /> Le désaccord se creuse bientôt avec une tendance gauchiste dont le porte-parole est Guy Mollet. L’équipe de la résistance (Daniel Mayer, Robert Verdier) apparaît comme une “équipe de droite ”. Selon la motion Guy Mollet, “il faut combattre toutes les tendances révisionnistes, notamment celles qui se fondent sur une conception erronée de l’humanisme et dont le vrai sens est de masquer cette réalité fondamentale: la lutte des classes”.<br /> Le congrès voit la défaite de Daniel Mayer et Robert Verdier : le rapport moral est rejeté – fait unique dans l’histoire du PS. Le 1er septembre, Léon Blum monte à la tribune d'un congrès socialiste, une dernière fois, minoritaire comme à Tours et clame son espoir dans l’avenir du socialisme.»<br /> <br /> Pour lire le discours dans son intégralité, cela en vaut la peine, rendez-vous sur le site du centenaire du Parti Socialiste.
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T
"LA FORCE NE REMPLACE JAMAIS LE DROIT".<br /> <br /> Hé bien dans la mesure où le droit a parlé, renoncez à la démonstration de force. Des manifs devant Solférino... on crois rêver.
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  • Jean-Jacques THOMAS, Maire d'Hirson et Président de la Communauté de communes des "Trois Rivières", livre ses impressions et commentaires sur le quotidien de sa commune et de la vie citoyenne en général.
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