3 décembre 2008
MARIE-CHRISTINE BARRAULT ET LES SŒURS BIZJAK RÉVÈLENT A HIRSON LE FOISONNEMENT CULTUREL DE L'APRÈS-GUERRE.
« Ayant grandi au milieu de la débâcle wagnérienne et commencé d'écrire parmi les ruines du debussyme, imiter Debussy ne me paraît plus aujourd'hui que la pire forme de la nécrophagie ». En prêtant sa voix à Georges Auric, Marie-Christine Barrault exprime la nécessité d'un renouveau artistique né au début de 1920.
Grâce à Jean-Michel Verneiges, l'actrice française s'est ainsi faite le porte-parole du groupe d'écrivains, de musiciens, de peintres et d'artistes rassemblés autour de Jean Cocteau.
De ce foisonnement culturel du lendemain du carnage de 14-18, le Directeur de l'ADAMA a souhaité, comme l'expliqua Jean-Jacques Thomas, recréer l'ambiance des rencontres entre Darius Milhaud, Francis Poulenc, Arthur Honegger, Georges Auric, Louis Durey et Germaine Tailleferre.
L'Eden a ainsi servi de cadre à la première d'un spectacle créé dans le cadre des commémorations du 90e anniversaire de l'Armistice, mêlant littérature et musique. La présence de l'actrice révélée par Eric Rohmer servit les partis pris littéraires et musicaux, ceux de Cocteau et d'Eric Satie.
Le duo de pianos Lidija et Sanja Bizjak débuté à Belgrade en 2002 fut également découvert à Laon deux ans plus tard avant de se produire avec l'orchestre du Capitole de Toulouse.
Sa présence à Hirson valut au public de découvrir et le plus souvent de retrouver des œuvres aussi célèbres que « le Bœuf sur le toit » et la « Sonate pour deux pianos », de Poulenc ; le « Prélude à l'après-midi d'un faune » et « l'embarquement pour Cythère », de Claude Debussy sans oublier trois pièces tirées de la « Belle excentrique », d'Erik Satie, sans conteste le mentor de groupe pour lequel trop de notes tue les notes.
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