10 décembre 2008
A CONTRECOUPS : SORTIR DU CHAMP SOCIAL POUR LABOURER LE CHANT CULTUREL.
« Ça ne lui donne pas le droit de lever la main sur toi ». « Si papa boit, maman trinque ce soir ». Les rappeurs et les slameurs ont des choses à dire et sur la scène de l'Eden, RSP, Néko, Sang d'Encre et Siroko l'ont asséné en rimes. Avec sincérité et émotion.
Tant sur la forme que sur le fond, la soirée consacrée à la lutte contre les violences conjugales restera un moment fort, notamment grâce aux rythmes mêlés. Textes et musiques ont ainsi porté plus loin l'écho des voix.
Après la pièce de théâtre « Des illusions, désillusions » et les dix représentations théâtrales données dans l'Aisne, mais également en Belgique et dans le Nord, le spectacle produit à l'Eden a opté pour la diversité en associant toutes les générations.
Parler de la violence n'est jamais simple. Associer des enfants comme la chorale dirigée par Colette Chirez peut même paraître risqué. Et pourtant, l'émotion dégagée par « Lili », la chanson de Pierre Perret répondait aux courts métrages de Paul et Michel Boujenah ou de Coline Serreau.
Autant que de parler des traumastismes conjugaux, les poèmes « A mon fils » de Christine Selier, « le droit au bonheur » de Monique Sommé ou l'émouvant « J'ai reçu des fleurs aujourd'hui », interprété par Christelle Lefèvre, Viviane Broquin, Monique Lerche et Rosemonde Bricout, visaient surtout à briser le silence.
Des artistes se sont ainsi mobilisé à l'image d'Amaltys venu réclamer « Tout le bonheur du monde » et « apaiser les consciences ». « Porté par le son », Siroko a su, lui aussi, se mettre au diapason tout comme Anthony et Vanessa Berteaux.
La violence n'est jamais une solution. Encore faut-il le répéter en vers ou en prose. Qu'importe. L'essentiel reste avant tout de parler afin de rompre l'insoutenable silence.
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