NOUVELLE IMAGE, NOUVELLE DIMENSION POUR LE SONHIR.

« Jusque quand pourra-t-on applaudir « l'échange » de Clint Eastwood au Sonhir d'Hirson ? Jusqu'au moment où le cinéma les accueillera ? Pas seulement ». Après avoir coupé en compagnie d'Alain Reuter et Yannick Marlant un film barrant symboliquement l'entrée du Sonhir rénové, Jean-Jacques Thomas s'est interrogé sur l'avenir de l'industrie cinématographique et, au-delà, les moyens dévolus à la culture. Dans un contexte de crise économique et de concentration, la diminution du nombre d'entrées fragilise, en effet, les salles indépendantes et, parmi elles, les cinémas municipaux. Dans une concurrence exacerbée par un taux de fréquentation de 14 %, les films continuent, en effet, à sortir sur les écrans au rythme d'une quinzaine par semaine. A partir de là, les distributeurs ont tendance à privilégier les exploitants qui leur assurent un maximum de séances. Cependant, comme l'a souligné le Maire d'Hirson, il ne suffit plus de construire des salles pour attirer le public. Avec le développement d'Internet et de la téléphonie mobile, les comportements ont changé. Pour lui, « le travail d'animation et d'éducation se révèle d'autant plus nécessaire que le septième art ne saurait se limiter à un produit commercial ». « Par les images et les récits, dit-il, par les regards et les rêves, le cinéma nous nourrit tout comme l'éducation donne un sens à notre vie et la culture lui apporte l'indispensable supplément d'âme ». L'effort financier de la Ville d'Hirson se traduit chaque année par une subvention d'équilibre de 90 000 €, et par 161 825 € venus compléter les 148 796 € du Conseil Général et du Conseil Régional et 80 000 € du CNC. Jean-Jacques Thomas d'expliquer « au travers des opérations écoles, collèges et lycée au cinéma, le cinéma reste le contact le plus immédiat de nos concitoyens avec l'art. De même, l'évolution rapide des technologies numériques nécessite un certain nombre d'investissements, tout comme il est nécessaire d'accueillir le plus large public dans les meilleures conditions possibles ». A Hirson, 539 500 € ont donc été consacrés afin d'accueillir dans la salle principale les spectateurs à mobilité réduite et pour requalifier le Sonhir dans son ensemble. Le 1er Vice-Président du Conseil général de conclure « Jamais sans doute, il n'a été autant nécessaire de faire vivre le cinéma et plus que jamais de rêver le nez sous la voûte étoilée du grand Rex ».