EN MARGE DE LA PRÉSENTATION DE « WELCOME » AU SONHIR, LA LEÇON D'AMOUR DE VINCENT LINDON.

Confronté au divorce, Simon, maître-nageur de la piscine de Calais, découvre comment la séparation amoureuse peut également conduire un jeune migrant à braver l'interdit administratif. Une leçon de vie et d'humanisme sur fond de drames humains et de traques quotidiennes. En avant-première à Hirson, Vincent Lindon, le héros de « Welcome » réalisé par Philippe Lioret a retrouvé au Sonhir, le producteur du film Christophe Rossignon, originaire d'Ohain et habitué du cinéma hirsonnais. Partageant auparavant dans la salle des mariages un plateau de charcuterie et de crudités avec Jean-Jacques Thomas et Yannick Marlant, l'acteur consacré par « l'Etudiante », de Claude Pinoteau puis par « La crise », de Coline Serreau, s'est intéressé à la politique de la ville, à ses priorités et aux actions d'intégration développées. Loin des multiplexes et des paillettes, élus, acteur, producteur et réalisateur ont échangé sur le rôle de chacun et les formes d'engagement. De l'aire d'accueil des gens du voyage créé à Hirson aux Transfrontalières en passant par la gestion du Sonhir ou l'immigration, les sujets n'ont mas manqué. De retour dans les deux salles combles, Vincent Lindon a d'ailleurs rendu un hommage aussi inattendu qu'appuyé à Jean-Jacques Thomas et à son équipe. De déclarer sans ambages au terme du dialogue engagé avec le public : « Je sais bien que six personnes sur dix partagent mon avis, mais je suis sûr que les quatre autres les rejoindront. Ici à Hirson, je veux souligner l'action de votre Maire. Lui aussi aurait pu figurer au générique de notre film ». Loin des propos convenus, à l'image de « Welcome », l'équipe est sortie des sentiers battus des promotions aseptisées et du traditionnel service après vente. Sans doute, parce que la vie de Bilal, le jeune réfugié kurde qui rêve de retrouver en Angleterre Mina, la fille qu'il aime, n'est pas qu'une fiction. Sans doute parce qu'à dix-sept ans, l'espoir d'un monde meilleur ne doit pas couler à pic et qu'à 50 ans, l'âge de Vincent Lindon, l'amour universel reste un formidable moteur.