INTERREG : SESSION MARATHON POUR UNE COURSE DE FONDS EUROPÉENS.

Quelle répartition des crédits européens ? En période de crise, la question se pose aujourd’hui encore avec plus d’acuité au plan national comme international. La session européenne Interreg tenue à la Préfecture de Région à Lille n’a donc pas échappé aux tensions du moment : financières, économiques et politiques. Cependant, avant d’aborder l’étude des projets, les représentants des Régions Nord-Pas-De-Calais, Picardie, Champagne-Ardenne pour la France ; Flandres et Wallonie pour la Belgique, ont salué le déblocage d’un programme de développement de 130 millions d’euros repartis sur sept ans, de fin 2007 à 2013. En effet, le Gouvernement refusait jusqu’alors de déléguer l’autorité nationale à la région Nord-Pas-de-Calais. A Gand, Jean-Jacques Thomas avait même fait voter une motion adressée au Président de la République, alors que la France présidait l’Union Européenne, de manière à honorer le programme approuvé le 15 novembre 2007. L’impasse dans lequel se trouvait 103 projets et 400 opérateurs économiques, sociaux et culturels risquaient également de faire perdre au territoire quelque 12 millions d’euros. La pression opérée à porté puisque François Fillon a finalement accepté que la délégation demandée soit accordée. Au plus tard, fin mai, l’ensemble des conventions pourront donc être lancées et les opérateurs locaux payés. Un soulagement unanimement partagé à Lille. Egalement dans l’Aisne, où 15 projets ont déjà été approuvés pour un montant de trois millions de subventions européennes. Ainsi la saison culturelle « Hirson-Chimay-Fourmies », le projet inter-hospitalier entre les trois villes, le programme « Trans-Eco » avec la Maison des entreprises et la Communauté de communes des Trois-Rivières, ou « Eurowood », opération structurante réunissant plus de quarante opérateurs autour de la « filière bois » ont déjà été approuvés, sous réserve du déblocage gouvernemental aujourd’hui obtenu. Pour l’Aisne, le projet de « Mémoire de la Grande Guerre » met en réseau les grands sites de la Première guerre mondiale du Nord (Notre Dame de Lorette), de Picardie (Historial de Péronne, Caverne du Dragon) et de Flandre (Ypres). Dans le domaine de la jeunesse : l’opération « Information Jeunesse Transfrontalière » réunit les C.I.J. de l’Aisne, du Nord, des Ardennes et de Wallonie de manière à proposer aux jeunes de part et d’autre de la frontière des informations sur les métiers, la culture et les formations. Enfin, à Lille, outre le programme France – Wallonie – Flandres, les élus des deux pays ont approuvé le dossier thiérachien « ParcourSambre » d’un montant de 1,76 million d’euros subventionné à hauteur de 762 150 € par l’Union Européenne. Tout comme l’observatoire « Interherbe », porté par les Chambres d’agriculture de l’Aisne, du Nord, plusieurs associations wallonnes, le Parc naturel de l’Avesnois et l’Université belge de Louvain, vise à privilégier la culture de l’herbe et, pas seulement, à la laisser pousser. Interreg finance cette vision innovante à hauteur de 50 %, soit 300 000 € de subvention.