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Le blog de Jean-Jacques THOMAS
2 juin 2009

DANS LE LIT 29, MAUPASSANT DISTILLE SA PETITE MUSIQUE ANTIMILITARISTE.

LIT_29_HIRSON_David__2C2E55Servi par la sobriété et la force d'un David Gabison, en militaire plus vrai que nature, et la mise en scène de Ladislas Chollat, « le lit 29 » souligne si besoin combien le théâtre occupe désormais une place prépondérante dans la vie culturelle hirsonnaise. Le public ne s'y est d'ailleurs pas trompé, venu en nombre applaudir le maître de la nouvelle. Saisissant les mouvements de la vie avec une précision et une clarté aiguës, toujours à la lisière de la satyre, Guy de Maupassant n'aime, en effet, ni la guerre, ni les militaires. Pour lui, la première fait disparaître la loi, le droit et « toute notion du juste ». Elle instaure le chaos, oblige « à vivre comme des brutes, dans un hébètement continu, piller les villes, brûler les villages, ruiner les peuples… ». Dans la pénombre entretenue, deux voix, le Capitaine Epivent (David Gabison), très admiré de ces dames ; et la belle Irma (Elsa Roznknop) : tous deux deviennent amants avant que la guerre ne les sépare. Lorsque le militaire revient du front, imbu et médaillé, sa maîtresse vit ses dernières heures dans le lit 29 de l'hôpital de Rouen, victime de la syphilis. LIT_29_HIRSON_David__2C2E53 Comme souvent, Maupassant signe un texte très personnel. Derrière le chant « Sambre et Meuse » qui ponctue la pièce de ses accents glorieux, se fait surtout entendre une autre petite musique, celle, infiniment plus touchante, d'un homme solitaire, sombrant dans la folie. Lorsque la cruauté et le dégoût prennent le dessus, la parade et l'ostentation n'ont plus cours. Comme souvent, l'auteur rend ici hommage aux qualités humaines de la prostituée, à la femme victime.
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  • Jean-Jacques THOMAS, Maire d'Hirson et Président de la Communauté de communes des "Trois Rivières", livre ses impressions et commentaires sur le quotidien de sa commune et de la vie citoyenne en général.
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