APRÈS CINQUANTE ANS DE SERVICE, DÉPART DE JEAN-CLAUDE ROHAT, SAPEUR-POMPIER CANAL HISTORIQUE.

« Dès l’âge de six ans, avec mon voisin, dès que la sirène retentissait, je me précipitais à la caserne ». Il est des vocations précoces. De toute évidence, celle de Jean-Claude Rohat est de celle-là. Engagé comme volontaire en 1969 à Soissons, il a retrouvé le Centre de secours principal soissonnais pour y achever sa carrière en qualité de commandant.

« Tes amis sont légion, ce soir. Ils te font honneur et, le moins que l'on puisse dire, c'est que tu les mérites ! ». Avec humour, Jean-Jacques Thomas a, en une phrase,  placé les deux prestigieuses décorations qui font de Jean-Claude Rohat, en plus de celles reçues dans le cadre de sa profession, le sapeur-pompier le plus médaillé de France. Habitué de la garden-party de l'Elysée et des honneurs, l’homme était donc au centre des compliments formulés. « Même si, nota encore Jean-Jacques Thomas, pour des motifs qui leur sont propres, Mickaël Gorbatchev, François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy n'ont pu être là ».

En qualité de Président du SDIS et de Thiérachien, là où, de son propre aveu, Jean-Claude Rohat a passé les meilleures années de sa vie, le Maire d’Hirson souligna le moment difficile que marquera pour le futur retraité la date du 6 janvier, lui qui fut souvent dans la lumière ».

« Lumière artificielle, ajouta-t-il, lorsque tu étais dans les ruines de Mexico (1985), en Arménie (1988), en Roumanie (1989) ou à Vierzy (1972), lumière tamisée de fumée des feux de forêts dans les Bouches-du-Rhône (1989), ou lumière polluée lors du naufrage de l'Erika (2000). De belles interventions, de beaux déplacements et des missions bien différentes comme l'atteste la dernière, à La Réunion en 2006, à l'occasion de l'épidémie de Chikungunya ».

Si l’homme expliqua n’avoir jamais vraiment eu « l'impression de travailler», en exerçant le métier qu’il aime et d’avoir simplement vécu grâce à sa passion, il remercia néanmoins son épouse, ses collègues, sans oublier « Ory », son fidèle berger, compagnon de toutes les missions, « son cinquième enfant, son neuvième petit-enfant ».

Désormais, l’Axonais pourra, plus encore, profiter de la Corse où le sapeur-pompier sera désormais reconnu comme retraité … canal historique !