GRÂCE AUX GYMNASTES DE SAINT-PÉTERSBOURG, LA SALLE HÉBERT TRANSFORMÉE EN PISTE AUX ÉTOILES.
Tatiana Nabieva était bien la reine de la soirée. Du reste sa prestation aux barres asymétriques a soulevé l’enthousiasme du public, bluffé par ses mouvements, leur rapidité, les enchaînements et leur fluidité. Les tribunes se sont d’ailleurs levées pour applaudir la championne du monde de Rotterdam.
La fête était donc complète dans une salle dans laquelle avaient pris place près de cinq cents spectateurs avec, notamment, plusieurs délégations de gymnastes venus des Ardennes et du Nord rêver devant les jeunes stars russes.
« C’est vraiment de la gymnastique artistique » avouait le Président de la Laonnoise. « C’est tout simplement de l’art » renchérissait Jean-Marie Compagnon, le Président du Comité départemental et cheville ouvrière avec Jean-Pierre Bachelart de cette soirée exceptionnelle.
La prestation et les porters des deux athlètes masculins Valentin Ivanov et Ivan Korobko n’étaient d’ailleurs pas sans faire songer aux arts du cirque tant les gymnastes acrobates ont également renouvelé les figures traditionnelles des agrès habituels. Le gala de « l’Hirsonnaise » ouvert sur la gym acrobatique eut, en effet, le mérite de renouveler les genres.
Même si outre leur chef de file, Ekaterina Krilova, Polina Petukxova, Maria Gordeeva et Victoria Rezakova se succédèrent aux barres, au saut et à la poutre et au sol, la chorégraphie et la mise en scène donnèrent une autre dimension à la spécialité.
A deux ans des Jeux olympiques de Londres, les Russes espèrent bien se maintenir au plus haut niveau. Au vu de la démonstration, sans enjeu, Tatiana Nabevia et ses coéquipières ont ainsi prouvé que leurs titres mondial et européen n’étaient pas usurpés.
Pour compléter l’ensemble, Alexandra Semenova et Olga Zemskova, avec là encore, costumes et clin d’œil chorégraphique au diapason, suscitèrent les applaudissements du public. Il est vrai que la gymnastique rythmique est née dans les années 1940 dans les clubs de l’ex-URSS où le premier championnat débuta en 1948.
A Hirson, cerceau, ballon, massues et ruban restèrent rarement immobiles. A l’image des mains des spectateurs ravis par le spectacle autant que par la dextérité des athlètes. De même, applaudis en lever de rideau, les jeunes sociétaires du club local n’ont rien perdu de cette nouvelle piste aux étoiles.