CANTONALES : DANS L’AISNE COMME AILLEURS, UN CHOIX PLUS DE JAMAIS POLITIQUE.

« Curieux pays que le nôtre qui a besoin pour se réveiller qu’un vieux monsieur de 93 ans le secoue et l’invite à s’indigner, c’est-à-dire à s’engager et à militer. Etonnant pays que la France qui en 2011 a besoin de référence au Conseil National de la Résistance pour comprendre qu’il a perdu ses repères comme une partie de ses valeurs ». Lors du lancement de la campagne des Cantonales, face aux militants socialistes, Jean-Jacques faisait bien évidemment référence à l’ouvrage de Stéphane Hessel, mais également aux enjeux politiques du prochain scrutin.

« Lorsqu’en mars 1944, s’interroge-t-il, les rédacteurs du programme du CNR, fondation de la Ve République, s’engagent sur une « retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours », n’est-ce pas la même revendication entendue dans les cortèges des manifestants de 2010 ». Et Jean-Jacques Thomas de marteler que « décidément la Droite et la Gauche, ce n’est pas la même chose » en comparant les 50 000 postes supprimés dans l’Education, plus d’une centaine dans l’Aisne dès la rentrée, le coup d’arrêt donné à l’accueil des enfants de deux ans à l’engagement du PS de rendre obligatoire la scolarisation dès trois ans contre six aujourd’hui et à créer un Service public de la petite enfance.

Et le Premier Secrétaire fédéral du PS de revenir, notamment, su r la mobilisation contre une « réforme des retraites qui ne règle rien » ou sur une politique du logement qui « vide les caisses des Offices publics HLM et se montre incapable d’imposer la construction de logements sociaux dans les Hauts-de-Seine ». Pour lui, ces exemples sont à rapprocher de « la réforme territoriale qui a programmé la disparition des cantons mais n’empêche nullement les candidats UMP de s’y présenter en mars » ou des « transferts qui laissent au Conseil général de l’Aisne une charge nette de 22,9 millions pour le RSA et de 36,6 millions pour l’APA ».

Selon Jean-Jacques Thomas, l’enjeu des Cantonales est « éminemment politique ». « Du reste, dit-il, il l’est tellement que certains candidats UMP préfèrent ne pas afficher leur étiquette ». Malgré tout, l’appel à la mobilisation lancé en faveur des candidats socialistes et, plus largement, ceux soutenus par la Majorité départementale, s’appuie sur « une indispensable volonté d’union réclamée par nos électeurs et, même, une majorité d’Axonais ».

D’ajouter : « Le PS ne peut et ne veut gagner seul. Voilà pourquoi nous n’aurons pas de candidat face aux sortants de Gauche et que nous avons, dès le premier tour, privilégié des accords avec les Progressistes, IDG ou le PRG. Face à l’Extrême Droite dont le score leur permettra d’être au second tour dans de nombreux cantons et face à une abstention qui la privilégiera, l’union à Gauche est, plus que jamais, indispensable ».

De conclure : « Face à un Gouvernement qui stigmatise à tous crins, qui différencie les actifs des inactifs, il est davantage nécessaire d’opposer les responsables et aux irresponsables qui rêvent de supprimer le département et les services publics qui y sont liés. Là encore, le choix est évidemment politique ».