LA DIMENSION UNIVERSELLE DES MESSAGES DE QUENTIN ET MARIE.

« Le ciel est noir, la terre est noire. Dur est le gel, lourd est le cœur. Tristes victimes expiatoires, nourries de haine et de rancoeurs, nous attendons ». Qu’il s’agisse du poème écrit à Ravensbrück par Denyse Clairouin ou du témoignage de Filip Müller, Déporté à Auschwitz, marqué à jamais par « le moment le plus affreux de l’ouverture des chambres à gaz, cette vision insoutenable, des gens pressés comme du basalte, blocs compacts de pierre » : les textes lus devant le monument aux morts par Marie Lecerf et Quentin Loquet, du Collège Cobast, revêtaient la même émotion.

De même les vers de Jean Nocher, écrits au Centre d’internement d’Evaux en 1943, « Es-tu ange, es-tu démon, tant aimée qui nous fut ravie, Liberté, Liberté chérie, je suis enchaînée à ton nom », ont pris tout leur sens dans la bouche des deux élèves, leur conférant ainsi une dimension universelle en même temps qu’une certaine forme immortalité.