LAURENCE PÉRAT : LA CHORÉGRAPHE HIRSONNAISE EN PERPÉTUELLE CRÉATION.
Elle ne cesse d'étonner autant que de se renouveler. Après « Code Barre », « le Trottoir de nos ruelles » ou encore « Soma » présenté en novembre à l’Eden, Laurence Pérat signe une nouvelle création soutenue par la Ville d’Hirson et présentée dans le cadre des 15e Trans’frontalières.
Dans une mise en scène toujours aussi énergique, elle a ainsi proposé à une salle comble un voyage initiatique, évidemment chargé de symboles, sur les secrets de la forme et de la condition physique. A un rythme effréné, avec « Training », près de quatre-vingts danseuses (et danseurs) de sa compagnie « Ecchymose » se sont succédé sur scène.
Espace de mouvement dédié au corps, ce nouveau spectacle délivre le spectateur des rituels des entraînements répétitifs et de leurs mouvements codifiés. Espace de création sans limite, « Training » trace également un parallèle avec le monde moderne. Dans le maquis des villes, face au matraquage formatage télévisuel, l’individu doit sans cesse répéter pour être reconnu, normé et même se sentir exister.
Dans ce contexte formaté, la chorégraphe démontre un réel talent basé sur un regard porté, sans concession, sur ses contemporains. Une séquence, intégrée à sa mise en scène met d’ailleurs en relief la société lorsque de jeunes élèves et leurs mères montent sur scène dans une chorégraphie commune. Sur les paroles et la musique de la chanson « Une mère », de Linda Lemay, Laurence Pérat éclaire les relations particulières mère-enfant ; relations également basées sur les éléments répétitifs du quotidien, à la différence près qu’elles se nourrissent d’amour et non du seul besoin de se sentir exister.