TRAVERSÉE DE L’OISE A GUÉ : SAINT ÉLOI N’ÉTAIT PAS LÀ, LES CAVALIERS, SI.
Jean-Claude Molinaro aime les équidés, mais plus encore, il profite de ses heures de temps libres pour soigner son âne, cultiver son jardin avec une prédilection pour les radis et se plonger dans l’histoire locale. Même si ses recherches sur le château d’Effry n’ont pas encore (totalement) abouti, il connaît parfaitement les origines de la Saint Eloi d’été. Aussi bien que s’il y avait participé au moment où sous le règne de Louis XIII, la commune se voit dotée, chaque 25 juin, d’un marché franc. Un atout commercial indéniable pour le village.
Le rassemblement s'achève alors par une course de chevaux qui draine nombre de cavaliers obligés de franchir, au cœur du village, l'Oise à gué. Le vainqueur se voit alors gratifier d'un jambon tandis que le second reçoit le torchon qui l’enveloppe, nourrissant ainsi un peu plus les regrets du battu.
Cette fête païenne n’est cependant pas du goût du clergé de l’époque qui, avec l’appui de l’Abbaye de Bucilly, s’en remet à l’orfèvre du roi Clotaire II. Au moment de la crue de l’Oise, de passage à Effry (?), l’Evêque de Noyon mesure la difficulté des habitants du haut du village à se rendre sur leurs terres. Il leur aurait alors indiqué le gué qui, aujourd’hui encore, est utilisé par les cavaliers de la … Saint-Eloi. « Comme quoi, ajoute le Maire, à Effry, un bienfait n’est jamais perdu ».
Autre figure locale, dans années 70, l’abbé Pol Verschaeren consacre une légende à la traversée de l’Oise et, lui, s’en réfère au Diable, appelé Chabot, du surnom donné aux villageois, mais également à Saint-Eloi. Dimanche, même si le patron de la manifestation n’était pas présent, il a réuni plus de quarante cavaliers venus traverser une rivière plus haute que prévue. Après la messe célébrée par l’abbé Maurice, les passages à gué se sont donc succédé avant de très républicaines retrouvailles dans la salle des fêtes.