44e DU NOM, LA FOIRE AUX FROMAGES, DEMEURE UN VASTE PUZZLE SOCIO-ÉCONOMIQUE ET POPULAIRE.
Lancée vendredi par le concours des produits du terroir, la 44e Foire aux fromages de La Capelle demeure fidèle à la tradition avec plus de 3 700 visiteurs le samedi et plus de 15 000 attendus hier. De même, le nombre d’exposants progresse légèrement à la grande satisfaction de Régis Fostier, le Président du Comité d'organisation, tout juste (légèrement) contrarié par la météo et l’orage de la nuit.
Après le passage (obligé) par l’exposition d’aviculture, elle aussi en expansion, deux rubans coupés, à l’entrée du champ de foire et devant la halle, et le cortège des personnalités s’est donc, cette année, encore engouffré dans les allées. Non sans avoir apprécié une portion de tarte aux Maroilles et un verre de Lalande de Pomerol … avant, le non moins traditionnel verre de lait !
A l’intérieur du vaste marché, de dégustations variées en échanges sur l’évolution (positive) de la vente du Maroilles, chacun eut ainsi l’occasion de prendre le pouls de l’économie agricole. Une photographie certes partielle, mais confirmée par les discours désormais prononcés à l’extérieur. Si l’avenir de l’abattoir laonnois fut l’occasion d’une interpellation (musclée) du Président des producteurs ovins vis-à-vis du Préfet et sur les exigences sanitaires de l’établissement municipal menacé de fermeture d’ici quinze jours, la mondialisation, les contraintes européennes souvent doublées des législations nationales ou les productions agricoles soumises aux aléas météorologiques ont été développés par les Présidents des Conseils général et régional ou de l’Union des syndicats agricoles.
Au-delà des remises de coupes aux spécimens primés, la vitrine de la Thiérache attire autant qu’elle valorise ses producteurs. Mieux, elle constitue un étonnant puzzle dont la valeur ajoutée des productions permit à Claude Gewerc de rappeler la place prépondérante prise par la Picardie dans le domaine de la recherche ou à Yves Daudigny de souligner les interventions départementales pour soutenir la Foire ou les agriculteurs privés de fourrage. « Tant que nous existons » précisa-t-il cependant en référence aux réformes territoriales prévues par le Gouvernement.