FRANÇOIS HOLLANDE FACE AUX OUVRIERS EN INSERTION : « QUAND ON S’INQUIÈTE POUR DEMAIN, ON NE S’INVESTIT PAS DANS LE PRÉSENT ».

Dans la voiture qui le conduit à Hirson en compagnie de François Hollande, Jean-Jacques Thomas avait, notamment, insisté sur les limites de l’insertion. Face aux ouvriers qui ont bénéficié d’un accompagnement personnalisé, le candidat à la Primaires a, également, souhaité entendre chacun des témoignages pour, ainsi, mieux comprendre, pourquoi les objectifs initiaux ne sont pas atteints. A savoir le retour à l’emploi ou l’entrée en formation qualifiante.

Pour Bernard Vilain, « les parcours sont trop souvent interrompus, faute de coordination entre les différentes étapes de l’insertion sociale, de la formation et de l’insertion professionnelle ». « Cependant, a-t-il expliqué à un François Hollande très attentif, il est possible de donner un nouveau souffle à l’insertion  en privilégiant la notion de parcours individuel et, surtout, en mobilisant sur une plus longue durée l’ensemble des outils d’insertion et de formation existants sur le territoire ».

Ces principes, Jean-Jacques Thomas et la Municipalité les défendent dans les «  parcours tremplin » basés sur une charte d’une durée de 24 à 36 mois, contre six aujourd’hui, comportant un bilan de santé, une période d’activité d’intérêt général dans un atelier d’insertion de six à douze mois, des modules de formation individualisés, proposés par le GRETA, un contrat aidé, soit un CUI-CAE sur un chantier d’insertion ou auprès d’une collectivité ou d’une association participant à l’action, soit un CUI-CIE dans une entreprise, une période d’immersion en entreprise et une formation complémentaire liées au CUI-CAE.

Enfin, cette première étape se prolonge par une formation qualifiante d’une durée de six à douze mois dans le cadre des actions financées par le Conseil Régional. Elle comporte également une évaluation en milieu de travail, prestation proposée par Pôle Emploi.

Cette initiative a particulièrement intéressé l’hôte de la Ville d’Hirson qui n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler « combien la durée est nécessaire pour ne pas limiter l’horizon au seul temps du contrat aidé ». « Après, dit-il, il faut déjà changer. C’est la formation ou, pire, le chômage. Quand on s’inquiète pour demain, on ne s'investit pas dans le présent ».