MIEL : L’ACCACIA DU CHÂTEAU POUR UN NECTAR MADE IN HIRSON.
Bien sûr pour la Thiérache, il existe le Maroilles, mais Hirson ne possède pas comme son homologue de Chimay un produit particulier qui, à l’instar de Chimay, s’identifie à la ville. De même, dans le Bordelais ou en Bourgogne, nombre de cités sont immédiatement associées à un grand crû classé. Or, depuis quelques jours, la Ville dispose d’un miel à son nom. « Chaque terroir, explique, en effet, Anne-Marie Beaudoux, Responsable du musée de l’abeille, d’Any-Martin-Rieux, possède son écosystème, donc un miel qui lui est propre ».
A l’initiative du Service municipal des espaces verts, pour donner une nouvelle dimension au fleurissement, cet été, quatre ruches, initialement prévues sur le giratoire de Marcinelle, ont finalement été installées dans la cour du musée. Les abeilles ont donc profité du site abrité pour polliniser les tilleuls, les bourraches, les potagers, la forêt et, surtout, les acacias tout proches. Résultat : 73 kg de miel ont ainsi été récoltés, soit 290 pots mis en vente sous l’étiquette hirsonnaise.
A l’initiative d’Annick Poulet, leur présentation en Mairie d’Hirson permit à Jean-Jacques Thomas de saluer cette initiative, celle des Espaces verts qui eurent l’idée d’associer fleurs et ruches, mais également le militantisme d’Anne-Marie Beaudoux en rappelant que l’abeille demeurait la sentinelle de l’environnement et même si la citation est faussement prêtée à Albert Einstein, le Maire d’Hirson rappela que « lorsque l’abeille disparaîtra, il ne restera plus que quatre ans à vivre à l’homme ». D’où la vigilance quant à certains produits phytosanitaires.
Jean-Jacques Thomas nota donc l’importance de préserver l’écosystème thiérachien. « Savons-nous, dit-il, que ces quelque trois cents petits pots ont nécessité plus de dix millions d’heures de travail pour des abeilles qui ont dû visiter plus d’un milliard de fleurs ? ». Notamment des acacias qui assurent au miel hirsonnais son onctuosité et une saveur particulières.