TRAIT DU NORD : UNE DOUZAINE D’IRRÉDUCTIBLES ÉLEVEURS DE DINOSAURES.

Ils ne sont plus qu’une poignée. De vingt voici six ans, ils sont désormais douze à encore se battre pour sauver la race de chevaux qui durant plusieurs siècles ont accompagné les agriculteurs du Nord de la France. A Hirson, voici seize ans, lors de la Sainte-Catherine, la Municipalité a souhaité mettre en lumière ces passionnés et leur élevage. Cette vitrine demeure, mais pour combien de temps encore ? 

Certes, Loïc Lombard, jeune inséminateur, a acquis une jument à un éleveur de Laigny et, chaque année, un poulain assure une continuité indispensable. Sera-t-elle pour autant suffisante ? Jean Degueldre, d’Origny, était, en effet, présent place de la  République, mais sans chevaux.  Jean Benoit, de Gergny, a perdu ses juments. Bref, malgré le dynamisme de Guy Marcoux, d’Effry, accompagné de trois spécimens, grâce aux six saillies annuelles de ses juments, le pessimisme est de rigueur. 

Malgré tout, Président du syndicat de ces éleveurs, André Bar veut encore espérer, avec la mobilisation des élus et la présence d’un public composé de curieux et de jeunes enfants, venus découvrir à Hirson le cheval de trait, sorte d’animal préhistorique, non pas victime des météorites ou du refroidissement de la planète, mais de la révolution industrielle.

Christelle Maes, la Secrétaire du syndicat, Michel Cloud, André Bar, Gérard Fraillon, Loïc Lombard et Guy Marcoux s’étaient donc déplacés davantage en qualité de militants que d’éleveurs. A la Sainte-Catherine, ils sont venus le dire. Avant qu’il ne soit trop tard !