ÉCOLE : POUR JEAN-JACQUES THOMAS, « NICOLAS SARKOZY AVAIT ANNONCÉ UN SANCTUAIRE. IL CREUSE UN CIMETIÈRE ».
Loin des conjectures dans lesquelles il refuse de se perdre, lors du Bureau National du PS, Jean-Jacques Thomas n’est pas intervenu mardi soir pour évoquer les élections législatives, ni même l’éventuelle arrivée de Jack Lang dans l’Aisne. Plus important lui est apparu de prendre la parole pour dénoncer les (nouvelles) suppressions de postes dans l’Education Nationale.
En rappelant la priorité donnée par François Hollande à l’Education, le Premier Secrétaire fédéral de l’Aisne a dénoncé la suppression de 14 000 postes en 2012 - dont 5 700 dans le premier degré et 6 550 dans le secondaire - qui viennent, selon lui, s'ajouter aux 66 000 suppressions intervenues depuis 2007.
« Au printemps dernier, expliqua-t-il, rue de Solférino, la mobilisation fut totale face aux fermetures annoncées. Alors que le Président de la République avait promis en juin de « sanctuariser » l’école primaire, face à la disparition de classes, Nicolas Sarkozy transforme l’école en cimetière. Une nouvelle fois, les intervenants en langues et les réseaux d'aide spécialisés aux élèves en difficultés (Rased) vont être sacrifiés ».
Cela, cependant, ne suffira pas pour « satisfaire » aux 477 suppressions annoncées en Picardie. La région sera ainsi, après Lille, Versailles, Créteil et Aix, la sixième Académie la plus touchée. Alors que les prévisions d'effectifs laissent apparaître une hausse significative du nombre d'élèves à la rentrée 2012, dû au « boom » démographique du début des années 2000, Jean-Jacques Thomas estime à environ 85 le nombre de postes supprimés dans l’Aisne. Avec Vincent Peillon, il a donc réclamé un moratoire pour la rentrée et demandé la convocation dès janvier du Conseil Départemental de l’Education Nationale (CDEN).