ENTRE CONVICTIONS RÉAFFIRMÉES ET ÉMOTIONS PARTAGÉES, JEAN-JACQUES THOMAS A SES CONCITOYENS : « JE RESTE VOTRE MAIRE ».
Une salle archi comble pour un exercice imposé, mais au-delà de la cérémonie elle-même et des traditionnels échanges de vœux, à Hirson le rendez-vous 2012 fut l’occasion pour Jean-Jacques Thomas, en reprenant la formule de David Servan-Schreiber, de « laisser monter ses émotions pour dire merci, non pas avec les mots mais avec le cœur ». Et après un discours fleuve de 3h20 et trois verres d’eau glissés avec humour par Francis Vilaire, la salle s’est levée pour applaudir l’orateur. « Non pas, expliqua un spectateur, pour la performance, mais parce que le discours nous a touché ».
A plusieurs reprises, du reste, Jean-Jacques Thomas a d’ailleurs évoqué son « plaisir de se retrouver au milieu de ses vrais amis », « de partager ce moment avec celles et ceux qui partagent des responsabilités guère éloignées de celles des élus », convaincu que « seule l’action collective sera capable de surmonter les difficultés ».
Au travers de la rétrospective illustrée par 257 photos, « au cœur de la communauté », l’élu souligna combien il avait la certitude que ce type de soirée « ne céderait jamais à la superficialité ou aux faux-semblants ». D’ajouter « en m’adressant à vous, je m’adresse, non pas à l’opinion publique, concept versatile et limité, mais à notre communauté avec ses différences, ses élans, son histoire et ses repères qui nous font dire, que malgré les difficultés, il y fait peut-être mieux vivre qu’ailleurs ».
Jean-Jacques Thomas l’a répété : il aime ma ville. « Sans doute parce que j’y suis né et que j’en suis fier, mais plus encore parce qu’avec vous je partage son quotidien, ses craintes, ses drames, avec vous et beaucoup d’autres, je partage son avenir ». Et l’avenir, le Maire l’évoqua sous la forme de confidences : « être élu, confia-t-il, demande d’abord et avant tout la proximité pour trouver le sens de l'équilibre, mais tout autant une certaine richesse humaine. Il faut qu’un élu aime ses concitoyens et à Hirson, il faut que les Hirsonnais sentent qu'il les aime. Voilà pourquoi, à l’aube d’une année essentielle, pour la France et les Français, les sollicitations au plan national ont été nombreuses. Et pourquoi le nier, elles m’ont flattées. La capitale et l’Assemblée Nationale peuvent apparaître séduisantes ».
Et avec émotion, de répondre à la question que beaucoup se posaient : « oui, mais voilà, il m’aurait fallu abandonner mon mandat de Maire. Alors, j’ai choisi, comme lors de la Présidence du conseil général. Mon engagement politique demeure entier. Mais je resterai votre Maire ». Un choix qui déclencha dans l’Eden un tonnerre d’applaudissements.