LA FRANCE N’EST JAMAIS FORTE LORSQU’ELLE UTILISE LES FRANÇAIS COMME DES BOUCS-ÉMISSAIRES.

« Le Président candidat est désormais candidat Président ». Sans surprise. L’homme a même retrouvé ses habits de 2007. A la différence près que le Président semble avoir pour une bonne part oublié la République pour se cantonner dans la partie la plus à Droite de son électorat et, ni les invectives, ni même les formules d’Henri Guaino ne suffiront pas à gommer toutes les dérives. 

Une certitude pour toutes celles et ceux qui lors des dernières Présidentielles – pour des raisons parfois opposées – affirmaient le contraire : le candidat de Gauche n’est pas son adversaire de Droite. Du reste, le porte-parole de l’UMP entend bien jouer sur les clivages. D’où la nécessité pour François Hollande de maintenir le cap et de ne pas se laisser enfermer dans la justification dans laquelle son adversaire excelle et entend le cantonner. Au contraire, en le ramenant à ses contradictions, il est dans son rôle : « Où est la valeur « travail », s’est-il d’ailleurs interrogé hier sur TF1, lorsqu’un million de personnes se retrouvent au chômage dans notre pays ? ».

La France n’est jamais forte lorsqu’elle est dans la stigmatisation, lorsqu’elle utilise les Français comme des boucs-émissaires. Au contraire, il convient de les rassembler et sur les seules valeurs qui comptent : celles de la République. Lorsque François Hollande entend privilégier les créations de postes dans la police et la gendarmerie, la justice et l'éducation, il est dans son rôle de Président d’une République apaisée, juste et solidaire. Lorsqu’il insiste sur la nécessité d'accompagner les élèves en difficulté et de lutter contre l'échec scolaire, il est, cette fois encore, dans la vérité, affirmant non plus une priorité, mais une nécessité.