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Le blog de Jean-Jacques THOMAS
4 mai 2012

DÉBAT TÉLÉVISÉ : DES CHIFFRES ET DES MOTS, HOLLANDE DANS LE COSTUME DU PRÉSIDENT.

lDEBAT HOLLANDE SARKOZY plateau

« Moi, Président de la République, je ne serai pas Chef de tout, je n’appellerai pas mon Premier Ministre un collaborateur, je ne serai pas le Chef de mon Parti, je ne recevrai pas les donateurs de mon Parti dans un hôtel particulier … ». Alors que s’achève un débat de près de trois heures, François Hollande conclut une   opposition qui, paradoxalement, a vu le challenger se poser en Président alors que le sortant n’a jamais été en capacité de prendre l’échange à son compte et d’imposer ses thèmes. Il est vrai que Nicolas Sarkozy a souvent hésité  - et pour cause – à mettre en avant son bilan et ses résultats, préférant les comparaisons avec les pays européens voisins ou avec le passé de Lionel Jospin ou de François Mitterrand. Rarement, pour se projeter dans l’avenir.  

Bien sûr, il y eut les chiffres et le long passage sur l’économie et la croissance. Malgré tout, sur l’éducation, François Hollande a nettement pris l’ascendant face à un adversaire qui explique vouloir des enseignants mieux formés et reconnaissant, un peu plus tard, avoir supprimé les IUFM. Le candidat socialiste déroule alors longuement ses propositions, proposant même à son vis-à-vis de lui transmettre ses soixante engagements. « Mon projet, lui dit-il, contrairement au vôtre, est à votre disposition ».

PRESIDENTIELLES 2012 FEDE PS DEBAT FH SARKO

A la Fédération du PS ou les Responsables départementaux s’étaient donnés rendez-vous (notre photo), plusieurs fois des applaudissements ont ponctué les séquences au cours desquelles François Hollande marque des points, notamment lorsqu’il revient sur sa volonté en 2007 d’être jugé sur ses résultats en matière de chômage, sur le fait que lui n’oppose pas les Français entre eux, les syndicats et les salariés ou, encore, lorsqu’il affirme que le Président sortant « n’arrivera pas à (se) faire passer pour une victime ». Nicolas Sarkozy en Caliméro, à Laon, l’image fait sourire.

Certes, sur l’immigration, l’actuel locataire de l’Elysée tient son os et il ne le lâche pas. Il l’associe même directement à l’Islam. C’est là sa carte maîtresse pour tenter de rallier l’électorat  frontiste. Mais le vote des étrangers aux élections locales permet au Député de Corrèze de rebondir : « Vous y étiez favorable. Vous avez changé d’avis, c’est votre droit. Moi je ne change pas d’avis ». Non seulement, François Hollande n’est pas sur la défensive, mais il avance sur un contradicteur souvent réduit, faute d’arguments, à avancer le « mensonge » ou à le traiter de « petit calomniateur ». Le favori des sondages reste maître du débat.

Hier, nombre de spécialistes sont d’ailleurs revenus sur les chiffres du Président sortant pour les contredire. Sur le site du « Nouvel Observateur », le nez de Nicolas Sarkozy, comme celui de Pinochio ne cesse de s’agrandir.  Comme la différence entre les deux hommes. Devant près de dix-huit millions de téléspectateurs, François Hollande avait déjà enfilé le costume présidentiel et une majorité de Français l’ont, finalement, trouvé à sa taille.

Commentaires
J
salut Jean Jacques,<br /> <br /> je viens d'entendre sur une chaine bien connue<br /> <br /> "la fin du Sarkosisme, le début du Hollandisme" !!<br /> <br /> je préfère une phase Hollandienne, nous sommes citoyens et non pétinisme"!<br /> <br /> bravo à nous la gauche!!<br /> <br /> un sympathisant
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  • Jean-Jacques THOMAS, Maire d'Hirson et Président de la Communauté de communes des "Trois Rivières", livre ses impressions et commentaires sur le quotidien de sa commune et de la vie citoyenne en général.
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