INSERTION ET FORMATION : JEAN-JACQUES THOMAS DÉFEND AUPRÈS DE MICHEL SAPIN SES PARCOURS-TREMPLIN.

Ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, Michel Sapin était mardi, rue de Solférino, l’invité du Bureau National du Parti Socialiste devant lequel il a présenté sa feuille de route sociale et l’objectif de la grande conférence tenue au Palais d’Iéna les 9 et 10 juillet. Ouverte par le Président de la République, clôturée par le Premier Ministre, elle a réuni plus de trois cents participants et, surtout, parqué une rupture avec le précédent gouvernement. Au terme des sept tables rondes réunissant les représentants des organisations syndicales, d’employeurs et des collectivités territoriales, l’un des intervenants avaient noté, non sans humour, que « les mouches avaient changé d’âne ». Une formule reprise par Michel Sapin.

« Nous ne cherchions pas à faire plaisir, précisa le Ministre, mais à trouver une nouvelle manière d’aborder les problèmes, des méthodes, une trajectoire. Nous devons faire en sorte que ces réunions ne soient pas qu’un moment, mais qu’elles s’inscrivent dans la durée ». Certes la conférence débouchera fin août sur un document d’orientation et les négociations trouveront leur terme à la fin du premier trimestre 2013, période à laquelle le Parlement reprendra l’initiative. Entre-temps, Michel Sapin espère bien que la question des rémunérations, les conditions d’indexation du SMIC, la précarité du travail, l’égalité professionnelle et salariale, l’emploi des jeunes, la formation ou l’avenir des retraites et de la protection sociale déboucheront sur des propositions concrètes.

Tout comme il confirma la création de 80 000 emplois aidés pour la fin de l’année, de 100 000 emplois d’avenir et l’importance qu’il attache dans l’entreprise à la signature de contrats de générations. Pour sa part, Jean-Jacques Thomas salua « le discours de la méthode » tout en rappelant que sur le terrain « l’attente est proportionnelle aux taux de chômage et que dans un contexte de ralentissement économique, il y avait donc urgence ». Alors que le chômage – qui ne saurait être imputé à l’actuel gouvernement – touche davantage les plus de 55 ans et les moins de 25 ans avec une augmentation du chômage de longue durée, le Maire d’Hirson plaida pour que « facilité soit donnée aux parcours – tremplin avec non plus des emplois aidés de six mois renouvelables, mais d’une année avec l’assurance d’entrer en formation qualifiante pour une année supplémentaire sans attente ». « La sécurisation porterait alors sur deux ans et non plus sur six mois. En période de crise, conclut Jean-Jacques Thomas, la différence est de taille ».