CONGRÈS DU PS : LE MOMENT DES MOTIONS, LE TEMPS DES DÉBATS.
« Nous nous sommes présentés devant les Français, aux élections présidentielles puis aux législatives avec un projet, celui des soixante engagements de François Hollande. La tâche est, maintenant de les traduire dans la réalité ». Avant chaque congrès, les Socialistes rédigent les textes qui déterminent leurs orientations en même temps qu’ils voteront pour leur Premier Secrétaire. Cette respiration démocratique comme l’expliqua Jean-Jacques Thomas, Premier Secrétaire fédéral, en accueillant Arnaud Battefort, représentant de la motion 1 ; Pierre Pichère et Omar Fenardji, porte-parole de la motion 2, permet aux leaders des cinq textes soumis aux militants de débattre. « A la seule différence, continua le Maire d’Hirson, que le 6 mai déplace le Parti Socialiste, d’opposition, il est devenu un parti de gouvernement ».
Lors du débat organisé au sein de la section d’Hirson, il l’a donc rappelé : « les Français aiment que la Gauche discute, pas qu’elle se dispute ». Pour Stéphane Bizeau et Arnaud Battefort, il faut donc non seulement « mobiliser les Français pour réussir le changement », mais également « privilégier la cohésion et la cohérence ».
Pour les tenants de la motion 2 soutenue par Gaëtan Gorce, partisan d’un référendum sur le nucléaire et d’un impôt européen, pas question évidemment de conditionner le soutien au Président de la République. Une évidence pour les militants hirsonnais présents pour lesquels la question européenne ne doit pas, non plus, constituer un clivage. « J’ai voté non au référendum de 2005, rappela d’ailleurs Jean-Jacques Thomas, cette fois la croissance et les 120 milliards arrachés les 28 et 29 juin par François Hollande constituent une avancée tout comme le « paquet européen » dans lequel le Thiérachien a mis en lumière la taxe sur les transactions financières « que je réclame depuis le congrès de Dijon ».
D’ajouter, « maintenant qu’elle est à portée de main comme le soutien des Etats face à la spéculation, l’intervention accrue de la Banque centrale européenne ou le pacte pour la croissance et l’emploi, je vais voter « contre » sous prétexte que ces avancées ne vont pas assez loin ? Je vais fragiliser François Hollande parce que les libéraux et les conservateurs tentent d’infléchir la trajectoire européenne ? Bien sûr que non ». « Parce que certains estiment que la Gauche ne va pas assez loin, ils s’apprêtent à faire le jeu de la Droite. Curieux paradoxe ! ». Unité et rassemblement : Arnaud Battefort le répète, « cette stratégie nous a permis de gagner ». Selon lui, « elle permettra de tenir dans l’effort ».