LE MASQUE (VÉNITIEN) EST TOMBÉ SUR LA 17e SAISON DES TRANSFRONTALIÈRES.
Dans le théâtre fourmisien rénové de 1933 pour il est vrai 10,5 millions d’euros, le rideau s’est levé jeudi soir sur la 17e saison culturelle transfrontalière. « Ce pari fou, cette coopération atypique, ainsi qualifiée par Jean-Jacques Thomas, qui aujourd’hui encore sert de modèle à d’autres regroupements ». Après Alain Berteaux qui présenta outre ses rendez-vous avec l’orchestre national de Lille, Didier Gustin, le cirque bleu du Vietnam, les chevaliers du fiel ou Anne Roumanoff, et Bauduin Louette, l’échevin chimacien qui évoqua l’importance de la coopération entre les trois villes, sur la scène nordiste, le Maire d’Hirson souligna l’originalité autant que l’importance de la démarche.
« Aujourd’hui, expliqua-t-il en présence de nombre de ses collégues élus, beaucoup de nos concitoyens se laissent porter par le vent, piochent dans les programmes de distraction, butinent dans les offres plus ou moins culturelles, consomment de la culture télévisée encouragés par un système médiatique omniprésent. Heureusement, ici ce soir, dans ce théâtre Jean Ferrat, souffle un petit vent de résistance. Cette résistance si chère à l’artiste ». Il est vrai qu’outre les trois cités pionnières en matière d’aménagement culturel du territoire, douze autres communes se sont lancées dans l’aventure : Trélon, Anor, Glageon, Ohain,Neuve-Maison, Ohis, Bucilly, Origny, Momignies, Sivry-Rance, Wallers en Fagne et Wignehies.
« L’occasion, ajouta l’élu axonais, d’élargir le cercle franco-belge, (…) de s'approprier un nouveau patrimoine culturel, de le faire vivre, de le renouveler, qui plus est avec une reconnaissance indiscutable quant à la qualité des productions à l’affiche ». Cette année encore, les Trans’ cherchent à promouvoir les artistes locaux tout en permettant aux Thiérachiens d'assister, près de chez eux, à des performances livrées par des artistes de renommée nationale. Pour Jean-Jacques Thomas toujours, si Mickaël Miro ou Mass Hysteria brilleront sans nul doute sur scène, « BachibouSouk », « Heet Seas » ou « A trois pas d’ici » créeront également l’étincelle qui illuminera l’esprit des spectateurs. En effet, à travers les multiples rendez-vous énoncés par Paul Schuller, le Monsieur Loyal de la soirée, une attention particulière est accordée aux jeunes formations en leur permettant d’être invitées en premières parties.
Si pour le Festival de jazz d’Hirson ou la Fête de la musique à Fourmies, le programme n’est pas encore (totalement) bouclé, le calendrier, lui, est publié avec soixante-treize rendez-vous. Cependant au-delà des dates et des chiffres, la culture ne sert pas seulement à occuper le temps libre, ni à briller dans les réunions. Les initiateurs des Transfrontalières l’ont martelé, « elle sert à vivre, à vivre mieux et ensemble ! ».