HARLEM DÉSIR ENFILE LE COSTUME DE PREMIER SECRÉTAIRE : TAILLE PATRON !
Même s'il était attendu, le discours d'Harlem Désir a, non seulement séduit le Congrès socialiste, mais, à plusieurs reprises, il a même fait chavirer les militants lorsqu'il a tapé sur la Droite « lepénisée » et « revancharde », l'accusant « de vouloir faire du Sarkozysme en pire », mais également sur François Fillon qui, dit-il, « chaque fois qu'il fait une proposition, déchire une page du code du travail » et, bien sûr, sur Nicolas Sarkozy que, selon l'UMP, les Français regretteraient. « Mais de quoi les Français seraient-ils nostalgiques, s'interroge le nouveau Premier Secrétaire ? Du yacht de M. Bolloré ou de celui de M. Takkiedine ? Des interviews dans « Minute », de Nadine Morano ou des « Auvergnats » de Brice Hortefeux ? Du paquet fiscal ou de la TVA ? ». Sur l'Extrême-Droite, il n'est pas plus tendre : « Marine Le Pen, poursuit-il, ne s'intéresse pas aux bulletins de paie des ouvriers. Elle ne s'intéresse qu’à leurs bulletins de vote ».
Cependant, face aux Socialistes, Harlem Désir ne s'est pas contenté de s'interroger. « Nous ferons, leur promet-il, la loi sur le non-cumul des mandats » puis, en direction de Jean-Luc Mélenchon : « La Gauche, il ne faut pas seulement la soutenir au Vénézuela, il faut aussi la défendre, ici, en France ! ». Soutien sans faille et appuyé au Premier Ministre, il a également tenu à rassurer la base : « A tous ceux qui prédisent ou qui redoutent un parti-godillot, je dis: vous allez être surpris ! Socialistes, ouvrez les portes du parti. Occupez Solférino et invitez-y les Français ! Prenez le pouvoir ! ».
De l'emploi, afin « d'inverser la courbe du chômage », à la parité en passant par la rupture avec les politiques libérales, la justice sociale, la laïcité, l'égalité salariale homme-femme, le successeur de Martine Aubry estime que « l'Etat peut agir en stratège, comme ce fut le cas avec Airbus ». « Face à la vieille Droite, nous allons, prédit-il, bâtir ensemble la Gauche de demain ». Déjà en se battant pour l'application des soixante engagements du Président de la République. Dans la cité de Jaurès, le nouvel homme fort du PS ne pouvait donc qu'en appeler au Socialisme du réel, celui également de Vincent Auriol et de Lionel Jospin. Sans problème, il a enfilé le costume. Taille patron !