7 NOVEMBRE 1918 : SUR LA VOITURE DES PLÉNIPOTENTIAIRES ALLEMANDS FLOTTE UNE NAPPE BLANCHE REQUISITIONNÉE A FOURMIES.
Le 5 novembre 1918, à 6 heures du matin, Maurice Hacot, habitant d'Auchel et caporal affecté au centre radio-télégraphique de la tour Eiffel reçoit un message morse émis de Spa en Belgique. Il décode alors la demande d'armistice de l'État-Major allemand. Il transmet le message au colonel Ferrié. Le 7 novembre, voici quatre-vingt quatorze ans, le maréchal Paul von Hindenburg, chef de l'État-Major allemand, propose une rencontre à Foch.
Quatre voitures surmontées d’un drapeau blanc – en réalité une simple nappe réquisitionnée à Fourmies – arrivent par Rocquigny jusque Haudroy. Là, les plénipotentiaires allemands conduits par le Général Von Winterfeldt sont accueillis par le Capitaine Lhuillier, Commandant le 1er bataillon du 171e régiment d’infanterie.
Le Caporal Sellier peut alors sonner le cessez-le-feu.Après un passage par la Villa Pasques, à La Capelle, deux autres haltes à Homblières et à Tergnier, le cortège gagne la clairière de la forêt de Compiègne où l’attend le wagon du maréchal Foch et un train aménagé pour la délégation allemande. Durant les trois jours, les Allemands n'ont que peu d'occasions de véritablement négocier. Ils doivent rapidement se plier aux conditions développées dans un texte qui leur est soumis. Ce texte avait été établi en dernier lieu par Foch, au titre de commandant suprême des forces alliées, après un mois de positions divergentes de Wilson, Clemenceau, Orlando et Lloyd George. Le 9 novembre, le Prince de Bade conseille au Kaiser l'abdication. Il quitte l’Allemagne pour s’exiler aux Pays-Bas.
Le 11 novembre, entre 5 h 12 et 5 h 20 du matin, l'armistice est signé, avec une application sur le front fixée à 11 h du matin, et ce pour une durée de 36 jours. Le traité de Versailles sera, quant à lui, signé le 28 juin 1919.