VIOLENCES CONJUGALES : A HIRSON, LE RÉSEAU SE MOBILISE POUR BRISER … LA LOI DU SILENCE.

Dans leur froideur, les chiffres témoignent de la réalité. L’an dernier, en France, 122 femmes et 24 hommes ont été tués par leur compagnon ou leur compagne. 2 095 coups et blessures volontaires ont été recensés dans l’Aisne. Toujours dans le département, les services de police et de gendarmerie sont intervenus à 2397 reprises. Sept homicides ont également eu pour cadre la Picardie. Dans le seul département, 788 procédures de violences conjugales ont été enregistrées auxquelles il convient d’ajouter 1 099 mains courantes et 113 procès-verbaux de renseignements judiciaires. Victimes de violences conjugales, 403 femmes ont été suivies.

Depuis plusieurs années à Hirson, sous la responsabilité de Claudie Szpakowski et sous l’impulsion du CCAS d’Hirson, plusieurs associations et organismes professionnels unissent leurs efforts  pour lutter contre ce fléau et faire sauter la chape de plomb qui écrase souvent les victimes. Cette année encore, le réseau d’accompagnement des femmes victimes de violences conjugales a voulu braquer les projecteurs sur un phénomène « qui n’arrive pas qu’aux autres ». Dans le hall du supermarché « Auchan », le groupe a ainsi distribué plus 2 000 dépliants et jetons de caddies portant le numéro à appeler en cas d’urgence : 39 19.

Briser la loi du silence ne suffit cependant pas d’où la nécessité d’une meilleure concertation et collaboration entre les différents acteurs de façon à ce que les femmes violentées reçoivent l’assistance la plus appropriée à leur situation.En présence de Claude Ballade, Sous-Préfet de Vervins, du Lieutenant Fenech, de la Gendarmerie, et de Jean-Jacques Thomas, la mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité, le Centre Communal d’Action Sociale d’Hirson, le Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, l’Unité Territoriale d’Action Sociale d’Hirson (UTAS), le service logement de la Mairie d’Hirson, le Centre Maternel, de Mondrepuis, la  Communauté hospitalière de Thiérache, le Centre médico-psychologique pour adultes, la Caisse d’Allocations Familiales, de Saint-Quentin, le Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale d’Hirson, l’Association Départementale d’Aide aux Victimes Et de Médiation (L’ADAVEM), l’Association Départementale de Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence, l’Association Hirson Médecine Générale et la Conférence Saint-Vincent de Paul ont ainsi réaffirmé leurs engagements.

Une journée durant, de 9h à 19h, le stand installé dans le centre commercial a permis de sensibiliser le public sur l’importance et la gravité des violences conjugales et, dans le même temps, de faire connaître les professionnels susceptibles d’accompagner les victimes.